Revenir à la rubrique : Société

Les agriculteurs veulent fournir les gravats pour la nouvelle route du Littoral

La Chambre d’agriculture espère faire d’une pierre deux coups. Alors que le chantier de la nouvelle route du Littoral avance, les agriculteurs affirment pouvoir fournir « presque un tiers des gravats nécessaires à la construction de la route ». Parce qu’il n’y a « pas assez de surface agricole », elle propose de « mettre à disposition le surplus de […]

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 03 septembre 2014 à 13H18

La Chambre d’agriculture espère faire d’une pierre deux coups. Alors que le chantier de la nouvelle route du Littoral avance, les agriculteurs affirment pouvoir fournir « presque un tiers des gravats nécessaires à la construction de la route ». Parce qu’il n’y a « pas assez de surface agricole », elle propose de « mettre à disposition le surplus de roches lié aux andins présents sur les parcelles agricoles » qui limitent l’espace d’exploitation et la mécanisation de la coupe, de plus en plus « nécessaire face à la pénurie de main d’oeuvre ».

D’après des études menées en interne, la Chambre d’agriculture estime que sur les 18 millions de tonnes de gravats nécessaires aux travaux de la nouvelle route du Littoral, les agriculteurs disposant d’andins utilisables sur leur parcelle, peuvent fournir 30% des besoins du chantier avec 5.200.000 m3 de gravats disponibles, soit environ 7.800.000 tonnes.

En 2001, la chambre a cartographié leur répartition sur l’île et leur qualité. Les zones de La Réunion les mieux dotées d’andins mobilisables sont la commune de Saint-André, les zone de Bras-Panon, Petit Saint-Pierre et Pierrefonds.

Les andins freinent le développement agricole…

Ces amas de roches datent des années 80 et sont le résultat d’épierrages en bordure de parcelles survenus dans le cadre des PMES (plan de modernisation économie sucrière) puis des PCES (plan consolidation économie sucrière).

Aujourd’hui, avec l’agrandissement des parcelles agricoles et le développement de la coupe mécanique, ils représentent un véritable « frein » selon la chambre d’agriculture. « La machine coupe perpendiculairement à la pente, et il lui faut 20 mètres pour faire demi-tour, sur certains champs les andins sont placés en plein milieu du terrain et limitent la capacité de la machine » expliquent les membres de la chambre.

L’utilisation de gravats au niveau local permettrait la réhabilitation de près de « 3.000 hectares de surface agricole utile ». Pour la Chambre, c’est aussi un moyen plus écologique de fournir les gros ouvrages. « Ne défigurons pas La Réunion avec de nouvelles carrières à ciel ouvert, nous avons la ressource nécessaire, ne creusons pas d’immenses trous partout » soutient le vice-président de la Chambre, Jean-Bernard Maratchia.

… Les réglementations aussi

« Avant, les planteurs se débarrassaient de ces andins en passant par les concasseurs. Ces derniers récupérait les andins gratuitement et aplanissaient la surface agricole avec une bonne terre en retour » explique Eric Soundron, responsable des affaires agricoles à la Chambre. Ces échanges de bons procédés n’ont cependant duré qu’un temps, puisque la DEAL (direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement de La Réunion) a fini par sanctionner les planteurs, jusqu’à 20.000€ d’amende, sous prétexte qu’ils dépendaient de « procédure préalables lourdes et d’études à fournir ».

La chambre explique que contrairement à celle d’une carrière, l’exploitation d’andin « ne correspond pas à un affouillement du sol » et ne peut pas être soumise à la même réglementation que celle-ci.

Le coût « pourrait être assuré par le FEADER ( Le Fonds européen agricole pour le développement rural) qui financerait les travaux « à hauteur de 75% ». Les agriculteurs proposent même de vendre un euro la tonne aux entreprises intéressées. Il soulignent tout de même que « ce n’est pas une histoire d’argent » car ce bénéfice serait minime pour eux. Ce qu’ils demandent, c’est avant tout un assouplissement de la réglementation du côté de la DEAL afin de dégager leurs surfaces.

Pour la Chambre « c’est le moment ou jamais pour solutionner le problème sans perdre de temps avec l’ouverture de nouvelles carrières » .

 

Les agriculteurs veulent fournir les gravats pour la nouvelle route du Littoral

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Médailles de l’Engagement : Un policier réunionnais récompensé par la MGP

Lors de la 3e cérémonie des Médailles de l’Engagement, la mutuelle MGP a honoré 36 policiers pour leurs actions notables. Parmi eux, on retrouve le Réunionnais Alexandre V. de La Réunion, récompensé pour avoir fondé le Moufia Boxing Club à Saint-Denis, un club inclusif servant divers groupes sociaux, dont des policiers, des personnes porteuses de handicap et des jeunes marginalisés.

A La Réunion, 55 millions d’euros d’impôts ont été collectés en 2023 suite à des contrôles fiscaux

L’an dernier, sur les 536.000 foyers réunionnais qui ont rempli leur déclaration d’impôts sur le revenu, 92% l’on fait sur internet. Selon la Direction régionale des finances publiques, les fraudes constatées lors des contrôles fiscaux concernent principalement les entreprises. La nouvelle campagne déclarative des revenus, qui a débuté ce lundi 15 avril, verra l’intensification de la lutte contre la fraude via l’utilisation de logiciels informatiques et le croisement de données.

La Poste et la SEOR s’associent pour la création d’un Refuge Péi

La SEOR et la Plateforme Industrielle du Courrier de Saint-Denis ont collaboré pour transformer cette dernière en « site pilote » du programme Refuges LPO Péi en 2023, s’engageant à protéger la biodiversité locale et à sensibiliser les employés à la préservation de la faune et de la flore.

Des fermetures nocturnes à prévoir sur le boulevard Sud

Sur la RN6 boulevard Sud à Saint-Denis, pour permettre des travaux de fouille pour le raccordement au réseau électrique, la circulation sera interdite sur la contre-allée de la tranchée couverte Mazagran Doret dans le sens Nord/Ouest, de 20h à 5h les nuits du lundi 15 au mercredi 17 avril. Une déviation sera mise en place par la voirie communale.

Les Chroniques de tonton Jules #170

L’attaque de l’Iran sur Israël, la riposte prévisible d’Israël sur Téhéran, je ne vous en parlerai pas : toute la presse le fait et le fait bien. Mais encore faudrait-il, pour être informés, que vous écoutiez les radios, que vous lisiez les journaux, y compris en ligne, que vous visionniez les JT. Attention : je n’ai rien contre les réseaux dits sociaux mais ces derniers démolissent les neurones, le libre-arbitre et la raison critique : on avale le pré-cuit, on ne pense plus. Et ce sont bien ces derniers, libre-arbitre et raison critique qui nous distinguent de la paramécie.

Nos journalistes, je veux dire « nos vrais journalistes », contrôlent dix fois une information avant de la mettre en ligne. Les « faux journalistes », parés du nom d’influenceurs, ne vérifient jamais rien, comptant sur notre seule passivité. On constate alors que les bonobos et colibris nous surpassent côté cellules grises.

Je me contenterai, comme depuis pas mal de temps, de l’actualité courante ; laquelle contient suffisamment de quoi se lamenter, geindre ou s’esclaffer.

Fé roulé Férrère !