Des milliers d’agriculteurs ont répondu ce mercredi à l’appel de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), le principal syndicat agricole, épaulé par le syndicat des Jeunes agriculteurs (JA), pour afficher leur « ras le bol » des contrôles et des réglementations.
Si à Paris, des agriculteurs ont déversé plus de 50 tonnes de pommes de terre place de la République tout en distribuant gratuitement des fruits et des légumes, d’autres ont préféré mener des opérations escargots comme dans l’Eure et les Côtes d’Armor.
Dans la métropole lilloise, une centaine d’agriculteurs en colère est venue avec une vingtaine de tracteurs munis de bennes pour déverser 400 tonnes de fumier devant le Conseil général, le Conseil régional et la mairie de Lille.
Action similaire devant la sous-préfecture de Cambrai :
La colère du monde agricole a été constante ces dernières semaines après une accumulation de mauvaises nouvelles pour le secteur, comme l’embargo russe sur les produits alimentaires, l’effondrement des cours de céréales ou encore l’élargissement de la directives nitrates, qui a fait basculer près de 4.000 communes et 63.000 exploitations dans l’illégalité.
Comme l’explique Le Monde, « cette proposition a suscité une levée de boucliers immédiate de la FNSEA qui souhaite que le sujet ne soit plus traité nationalement, mais localement, et soit géré par le seul milieu agricole ».
Pour apaiser les tensions sur ce point, Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, [a publié un communiqué mardi promettant d’appliquer la directive nitrate]urlblank:http://www.developpement-durable.gouv.fr/Segolene-Royal-a-mis-au-point-avec.html en évitant des contraintes injustifiées.
Autre point de crispation chez les agriculteurs, le peu de produits français utilisés dans les ministères ou d’autres organismes publics. Ils demandent à l’État de donner l’exemple en cuisinant au moins deux plats sur trois à partir de produits français.
Les Chambres d’agriculture, elles, se sont greffées aux actions pour dénoncer la ponction par l’Etat de 60 millions sur leur budget, de 700 millions d’euros. Mercredi, elles seront portes fermées et n’assureront que les urgences.