Le président Mohamed Rochdi comptait organiser un cocktail de fin d’année, le 14 décembre prochain, à l’intention de tous les personnels de l’université. Coût : Plus de 12.000 euros.
Ce « gueuleton » tombe mal car, au même moment, 16 agents dont certains travaillant depuis plus de 10 ans à l’université, risquent d’être licenciés, pour faire des économies.
Les agents de la Fac de Lettres, qui devraient être prochainement suivis par ceux des autres facs, ont donc décidé de boycotter la petite sauterie. Ils ont envoyé le courrier suivant au président Rochdi : « En cette période d’incertitude sur les renouvellements de contrats, en solidarité avec nos collègues contractuels, tous les personnels IATOS et non titulaires de la Fac des Lettres et Sciences Humaines Nord et Sud, déclinent l’invitation au cocktail du 14 décembre« . Signé : Les 31 agents de la Fac de Lettres.
Dans le même temps, Patrick Corré, le secrétaire général du SGPEN CGTR, a envoyé un courrier au président Rochdi dans lequel il lui fait remarquer que « perdre son emploi après de longues années de bons et loyaux services et ce à la veille des fêtes de fin année est un véritable drame humain vécu par ailleurs comme une profonde injustice. (…) Le SGPEN CGTR vous demande de prendre le temps de réexaminer en profondeur la situation des personnels contractuels en explorant les voies et moyens afin que personne ne se retrouve au bord du chemin. (…) Ne soyez pas le président qui aura marqué son passage par la mise en œuvre de ce qu’on peut appeler « un véritable dégraissage« .
S’il devait être maintenu, nul doute que le cocktail de mardi prochain risque d’être mouvementé, les agents ne cachant pas leur volonté de tout faire pour le perturber…