Les revendications s’égrenent comme un chapelet : "Revalorisation de salaire à 1.500 euros nets par mois, mise en place de la mutuelle et de la garantie de maintien de salaire avec participation de l’employeur ou encore revalorisation du régime indemnitaire", ne sont que les préludes d’un malaise plus grand.
Pour preuve, les agents communaux en viennent à réclamer "de la reconnaissance et de la considération envers les agents communaux".
Selon un agent communal qui souhaite garder l’anonymat, "l’ambiance au sein des services municipaux est exécrable. Le personnel est plus remonté que jamais. Ça devient intenable", dit-il.
Le préavis de grève, initié par le syndicat autonome de la fonction publique territoriale (SAFPTR) "n’est pour le moment pas suivi par l’UNSA, FO" et encore moins la CGTR précise pour sa part Jean-Pierre Lallemand, président départemental de la SAFPTR.
Interrogé sur le fait d’agir que dans des villes tenues par des communistes (après Sainte-Suzanne notamment), Jean-Pierre Lallemand l’explique simplement. "On nous l’a fait remarquer effectivement mais nous n’agissons que devant le fait accompli. Nous avons été alerté par des agents communaux, notre devoir est de les défendre. Sans revendication venant de la base, nous n’interviendrions pas".
Le début des hostilités
Autre événement qui va vers un pourrissement du conflit, les mêmes syndicalistes de la SAFPTR ont été, selon Jean-Pierre Lallemand, priés de quitter la direction "restauration scolaire" de la commune située à Cambaie mardi dernier. "On avait pourtant prévenu les responsables de notre venue pour tenir un point d’information avec les agents. On a dû finir notre réunion dans le chemin".
Le préavis de grève a été déposé hier mercredi 8 juin. "L’ensemble du personnel communal sera en grève à partir du mardi 14 juin à partir de 6 heures", menace le communiqué du syndicat.