Bernard Siriex ne sait pas encore s’il pourra rencontrer Annick Girardin durant sa visite sur notre île. À deux jours de son arrivée, le président de la Fédération réunionnaise du bâtiment et des travaux publics (FRBTP) tire la sonnette d’alarme sur la situation critique du bâtiment sur l’île :
"On attend un engagement de l’état, une réponse concrète. Si on doit adapter nos effectifs à 2000 logements par an, on va les adapter, même si ça augmentera le nombre de chômeurs. Mais sans visibilité on ne fait rien !" regrette la fédération.
L’année 2018 s’est terminée avec une perte de chiffre d’affaire de 60 millions pour le bâtiment. Comme l’explique Bernard Siriex, 440 entreprises ont dû mettre la clé sous la porte, et parmi elles de nombreuses PME. "Des appels d’offre ressortent régulièrement infructueux, ce qui veut dire qu’aucune entreprise n’y répond parce qu’il y en a de moins en moins", explique-t-il.
Un plan Marshall pour tenir jusqu’à 2020
Pour tenter de sauver les entreprises du bâtiment, le président de la FRBTP demande en urgence la mise en oeuvre d’un plan Marshall, pour compenser la phase de creux entre aujourd’hui et la mise en place du nouveau PLOM (Plan Logement Outre-Mer) prévue pour 2020 :
"En attendant 2020 nos entreprises n’ont pas d’activité et se meurent à petit feu. Ma crainte pour ces entreprises réunionnaises c’est qu’elle ne participent pas au PLOM parce qu’elles seront déjà mortes !", explique-t-il.
"Le BTP a besoin de construire du logement social à La Réunion", indique Bernard Siriex. C’est sur ce marché que compte le BTP puisque les besoins sont importants sur notre île. Pour autant, ces chantiers ainsi que ceux liés à l’APL n’avancent pas aujourd’hui.
La commande publique, sur laquelle repose 85% du chiffre d’affaires du secteur, voit aussi ses dotations baisser d’année en année, avec un impact direct sur les entreprises du BTP de La Réunion.
Délais de paiement et offres anormalement basses
Autre problématique qui dure maintenant depuis un certain temps concerne les délais de paiement toujours trop longs : "il y a parfois jusqu’à 6 mois de retard ! La trésorerie est très importante pour une entreprise sans ça elle ne peut pas fonctionner ! Il faut trouver des solutions pour payer les entreprises en temps et en heure", s’exaspère le président du syndicat.
Enfin, la fédération pointe du doigt les offres anormalement basses : "dans la situation actuelle, certaines entreprises préfèrent travailler pour moins cher, plutôt que de licencier leurs salariés. Alors des donneurs d’ordre n’hésitent pas à faire des offres bien en deçà des prix du marché !" Il demande donc à ce qu’elles soient identifiées et éliminées.
"Sans la mise en oeuvre prioritaire de ces actions, nous allons continuer à mourir, et voir disparaitre nos entreprises et leurs savoir-faire", conclut Bernard Siriex.
"On attend un engagement de l’état, une réponse concrète. Si on doit adapter nos effectifs à 2000 logements par an, on va les adapter, même si ça augmentera le nombre de chômeurs. Mais sans visibilité on ne fait rien !" regrette la fédération.
L’année 2018 s’est terminée avec une perte de chiffre d’affaire de 60 millions pour le bâtiment. Comme l’explique Bernard Siriex, 440 entreprises ont dû mettre la clé sous la porte, et parmi elles de nombreuses PME. "Des appels d’offre ressortent régulièrement infructueux, ce qui veut dire qu’aucune entreprise n’y répond parce qu’il y en a de moins en moins", explique-t-il.
Un plan Marshall pour tenir jusqu’à 2020
Pour tenter de sauver les entreprises du bâtiment, le président de la FRBTP demande en urgence la mise en oeuvre d’un plan Marshall, pour compenser la phase de creux entre aujourd’hui et la mise en place du nouveau PLOM (Plan Logement Outre-Mer) prévue pour 2020 :
"En attendant 2020 nos entreprises n’ont pas d’activité et se meurent à petit feu. Ma crainte pour ces entreprises réunionnaises c’est qu’elle ne participent pas au PLOM parce qu’elles seront déjà mortes !", explique-t-il.
"Le BTP a besoin de construire du logement social à La Réunion", indique Bernard Siriex. C’est sur ce marché que compte le BTP puisque les besoins sont importants sur notre île. Pour autant, ces chantiers ainsi que ceux liés à l’APL n’avancent pas aujourd’hui.
La commande publique, sur laquelle repose 85% du chiffre d’affaires du secteur, voit aussi ses dotations baisser d’année en année, avec un impact direct sur les entreprises du BTP de La Réunion.
Délais de paiement et offres anormalement basses
Autre problématique qui dure maintenant depuis un certain temps concerne les délais de paiement toujours trop longs : "il y a parfois jusqu’à 6 mois de retard ! La trésorerie est très importante pour une entreprise sans ça elle ne peut pas fonctionner ! Il faut trouver des solutions pour payer les entreprises en temps et en heure", s’exaspère le président du syndicat.
Enfin, la fédération pointe du doigt les offres anormalement basses : "dans la situation actuelle, certaines entreprises préfèrent travailler pour moins cher, plutôt que de licencier leurs salariés. Alors des donneurs d’ordre n’hésitent pas à faire des offres bien en deçà des prix du marché !" Il demande donc à ce qu’elles soient identifiées et éliminées.
"Sans la mise en oeuvre prioritaire de ces actions, nous allons continuer à mourir, et voir disparaitre nos entreprises et leurs savoir-faire", conclut Bernard Siriex.