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Les « abandonnés de la retraite » : les gramounes dan fénoir

C'est dans un but symbolique que Jean Hugues Ratenon, de l'Alliance des Réunionnais Contre la Pauvreté (ARCP), a convié ce matin sur la Place des Droits de l'Homme, à Champ Fleuri, les "abandonnés de la retraite" à se rassembler et à faire part de leurs difficultés. Une grande manifestation contre la réforme des retraites est prévue jeudi.

Ecrit par Emilie Grondin – le mardi 22 juin 2010 à 14H05

Une centaine de personnes âgées, mais aussi de jeunes travailleurs, se sont retrouvés et on pris la parole ce matin afin de parler de leur situation et de trouver des solutions aux conditions de vie précaires des anciens à la Réunion.

Dans son discours, Jean-Hugues Ratenon a estimé qu’« il est difficile de vivre avec le Minimum vieillesse, de part la cherté de la vie dans notre département. Une personne qui a travaillé dans le bâtiment toute sa vie, ne touche que 185 euros de retraite par mois et ne peut pas vivre dans ces conditions ». Pour lui, il est temps que les « gramounes sortent du fénoir » et que quelque chose soit fait. C’est pourquoi il a jugé important de laisser la parole aux personnes concernées.

« Ces personnes font parfois vivre toute une famille« 

La Sénatrice Gelita Hoarau s’est également exprimée et a déclaré que « nos plus anciens ont donné le meilleur, dans des conditions parfois difficiles et quel que soit leur domaine de travail. Ils n’étaient souvent pas déclarés et ne bénéficiaient pas de congés payés ou jours fériés. Cependant, ils ont toujours travaillé dur et c’est une souffrance de voir leurs conditions de vie aujourd’hui. Ces personnes font parfois vivre toute une famille« .

Selon les gramounes présents, il est primordial de régler le problème du chômage car pour eux, s’il n’y a pas d’emplois il n’y a pas de retraite. Fabrice, 30 ans et 4 enfants, se demande « où vont les cotisations ? Nous devons travailler encore beaucoup d’années pour avoir une retraite correcte, mais encore faut-il pouvoir garder notre emploi ».

Un cahier de doléances pour le Président

Beaucoup de questions on été posées mais sans aucune réponse précise. Jean-Hugues Ratenon note que « les Réunionnais ont encore du mal à exprimer leur souffrance« , c’est pourquoi il met en place un cahier de doléances, afin de mettre « la détresse à l’écrit ». Ce cahier va passer dans les foyers de plusieurs communes et sera ensuite envoyé au Président de la république afin que des réponses claires soient données. En attendant, tous prônent la solidarité et invitent la population à se rassembler ce jeudi pour une grande manifestation contre la réforme des retraites du gouvernement.

 

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