Ce n’est pas la première fois que l’on constate des éléments polluants dans l’Etang du Gol.
Mais l’affaire a pris de l’ampleur depuis un mois, date à partir de laquelle des poissons morts ont été retrouvés à la surface de l’eau, le ventre à l’air.
La Préfecture a immédiatement interdit la pêche à cet endroit.
Les Verts-Reunion ont « mené leur enquête » et étudié plusieurs hypothèses même s’ils insistent sur le fait qu’un manque de données évident ne permet pas de confirmer l’une ou l’autre des hypothèses.
La première aurait déjà été observée et est naturelle: les effets de la chaleur qui jouent sur l’oxygène dans l’eau.
C’est cette même présence de chaleur qui pourrait faviriser le développement des plantes aquatiques telles que la jacinthe d’eau, un fléau pour les étendues d’eau douce car elle devient rapidement envahissante et réduit le niveau d’oxygène de l’eau, insupportable pour certaines espèces.
« Tout le bassin de Saint-Louis à l’Etang-Salé est concerné. Nous avons pensé à l’usine sucrière du Gol qui est proche de la zone de l’étang. La pollution peut aussi provenir de la station d’épuration lagunaire ou encore de l’épandage agricole qui augmente la production de jacinthes d’eau. Plus largement, les rejets liés à l’urbanisation ne sont pas à ignorer« , explique Vincent Defaud, le porte-parole régional des Verts-Réunion et conseiller municipal d’opposition de l’Etang-Salé.
Selon un membre des Verts-Reunion, membre d’un centre de recherche, ces hypothèses sont à prendre avec des pincettes.
« Les informations que l’on nous a apportées expliquent que l’usine sucrière du Gol est très surveillée et bien contrôlée« , explique Vincent Defaud.
De même, la station d’épuration lagunaire respecterait le dimensionnement recommandé, donc pas de surplus ou de rejets constatés.
Enfin, la culture dominante de la zone est la canne à sucre, culture qui ne nécessite pas une usage important d’engrais et de pesticides.