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Les TPE et PME veulent négocier le protocole Novelli

Le Collectif de la défense des travaux publics et du transport a l'impression que l'État n'entend pas leur demande : un étalement des charges salariales, qui représentent 70% de leurs dettes.

Ecrit par Karine Maillot – le vendredi 04 septembre 2009 à 12H29

Aujourd’hui, le protocole Novelli, pour lequel le Préfet Pierre-Henry Maccioni et le président de la Chambre de commerce et d’industrie insistent fortement pour qu’il soit signé, ne prévoit qu’un étalement des charges patronales, soit « seulement 30% des dettes » des TPE et PME du secteur du BTP et du transport.

« Nous voulons renouer le dialogue avec la Préfecture » assure Soraya Ringama, président du Collectif de défense des travaux publics et du transport. « On ne comprend pas pourquoi il n’y a même pas de tentative de négociation » du protocole Novelli, « qui ne prévoit qu’un échelonnement des dettes patronales, mais ça ne représentent que 30% des charges » affirme Armand Mouniata, vice président du même collectif. Ce dernier regrette que le Préfet ait déclaré un échelonnement des charges depuis 2008, « alors que le protocole qu’on nous demande de signer aujourd’hui exclut l’année 2008 ».

Déploiement « disproportionné » lundi

Le Collectif se dit toujours mobilisé : « S’il faut redescendre dans la rue, M. le Préfet, nous redescendrons dans la rue » assure Armand Mouniata. « Faire une descente de 150 gendarmes mobiles pour dégager une quarantaine de chef d’entreprises pères de famille, c’est disproportionné » affirme le président du collectif. Il regrette également de ne pas avoir été convié à la réunion de lundi à la préfecture, où le Préfet a déclaré qu’il « suffit désormais de déposer simplement une déclaration sociale et fiscale pour bénéficier du protocole Novelli », qu’il ne signeront pas de toute façon.

« Les deux syndicats qui ont signé ce protocole ne sont pas représentatifs de notre profession » assure Armand Mouniata en parlant de l’Unostra et de la FNTR; « ils ont d’autres motivations que nous. Nous, nous voulons sauver la profession et ne licencier aucun salarié, alors qu’eux, ils ont des ambitions politiques » déclare clairement le vice-président du Collectif, qui précise quand même qu’il n’y a cependant aucun contentieux entre eux. « Nous ne demandons pas l’aumône ni la charité. On ne demande pas non plus de subvention mais seulement que nos charges de 2008 et de 2009 ne nous soient réclamées qu’à partir du deuxième semestre 2010 et étalées sur trois ans ».

« Il faut arrêter de nous montrer du doigt »

« Il faut arrêter de nous montrer du doigt » rajoute Soraya Ringama, qui rappelle que lors du lancement du programme de défiscalisation des engins dans le BTP, un certains nombre d’entreprises se sont créées et ont vite déchanté « lorsque l’ancienne municipalité a supprimé des gros chantiers qui, soit disant, nous auraient donné du travail pour 15 ans ».

Les banques, pas innocentes

En ce qui concerne les banques, « ils ont prêté à des entreprises qui n’avaient même pas deux ans d’existence et qui aujourd’hui n’existent même plus car elles n’ont fait que profiter de la défiscalisation mais ne connaissaient pas la profession » dénonce Armand Mouniata.

Le collectif veut rencontrer Novelli

Le Collectif de la défense des travaux publics et du transport assure vouloir faire partie de la délégation qui sera reçue prochaienement à Paris par le secrétaire d’État chargé du Commerce, Hervé Novelli. Soraya Ringama a par ailleurs envoyé un courrier aujourd’hui au Préfet Pierre-Henry Maccioni afin de mettre en place une rencontre.

 

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