Depuis que l’État a transféré en ce début d’année la gestion des TOS (Techniciens et ouvriers de service) aux collectivités territoriales, le mode de recrutement de ces derniers, qui était au nombre de 1.500 l’année dernière, est loin d’être transparent selon Christian Picard, secrétaire départemental de la FSU (Fédération Syndicale unitaire). Ce dernier soupçonne les collectivités de pratiquer « du clientélisme », à cause de l’opacité autour des recrutements. « Depuis le début du transfert, nous avons demandé à ce qu’il y ait une transparence des recrutements des adjoints techniques des établissements scolaires (nouvel appellation des TOS) », ce qui n’a toujours pas été respecté de la part des collectivités, « qui nous l’avaient promis » affirme le syndicaliste, qui rappelle que cette promesse a été faite avant le transfert. Christian Picard montre du doigt le Conseil général, qui « arrive même à mettre au chômage des fonctionnaires qui étaient là avant même le transfert pour pouvoir prendre de nouvelles personnes ».
« Il y a un manque de personnel aux niveaux des techniciens, des ouvriers de service et de l’encadrement dans les établissements scolaires » déclare Christian Picard, qui regrette par ailleurs que les collectivités soient en train de « supprimer des missions » qui incombent aux adjoints techniques, « déjà expérimentés ». « Moins de services rendus à la communauté éducative va engendrer encore plus de problèmes » ajoute l’homme de terrain.
La promesse du retour des TOS réunionnais en métropole « pas respectée »
Le secrétaire départemental de la FSU rappelle que les collectivités ne cesse « de faire de la publicité » autour de la préférence régionale, alors que « des Réunionnais sont bloqués en métropole. (…), il y a eu des promesses politiques faites de la part des élus, disant qu’avec le transfert ce serait l’occasion de faire en sorte que ces personnes puissent revenir dans leur île (…). Les collectivités ont la possibilité de faire une mutation mais elle refuse systématiquement! ». Le syndicaliste craint qu’à cause de la grippe A, les établissements soient encore plus en difficulté si les adjoints techniques, qui sont déjà en sous-effectifs, attrapent le virus…