Le parti socialiste a, sur la question des Roms, une bonne réponse : il faut régler ce problème … avec le gouvernement roumain … qui s’en lave, bien sûr, les mains : il n’y a pas de travail pour eux en Roumanie, clame le premier ministre, défaitiste, incapable de se creuser davantage la tête à ce sujet. Mais c’est l’occasion presque rêvée de condamner la politique de Sarkozy. Toujours égal à lui-même, ce pauvre parti socialiste : de bonnes idées, seulement lorsqu’il ne gouverne pas! Fermons le ban!
Les communistes à esprit clanique, comme ceux qui gravitent autour de notre auguste Vergès, doivent regretter le bon temps du président de la Roumanie, Ceausescu, qui avait lui aussi sa cour, comme feu notre bon roi-soleil. Et Georges Marchais aimait passer ses vacances avec son grand ami le dictateur : l’homme fort de La Roumanie promettait le paradis sur terre en envoyant ses opposants fort nombreux dans les prisons infernales, là où l’on n’est jamais incommodé par le soleil. Il n’y avait aucun problème avec les Roms : ils étaient supposés ne pas exister. Pourtant ils existaient. En tout cas, Georges Marchais était au paradis au milieu des courtisans de Ceausescu! Et il continuait à croire à ce paradis, puisque lui et son entourage y étaient! Fermons le ban!
Nos bons évêques croisent leur crosse pour condamner la politique de Sarkozy : « venez à moi…, disent-ils« . C’est beau, c’est évangélique, c’est angélique! Mais revenons sur terre : l’Europe a accueilli dans sa communauté La Roumanie, en sachant pertinemment dans quelle piteuse situation était ce pays; c’est donc l’Europe qui doit apporter son aide à tous les pays qui accueillent les Roms. C’est aux contribuables européens de … contribuer à insérer les Roms dans toute l’Europe, et non seulement aux Français. Aux députés européens de se mettre à l’ouvrage! A eux de diminuer, par exemple, leurs jolies indemnités au profit des Roms, de jolies indemnités qui fleurent bon l’Ancien Régime! Ouvrons le ban!
Gérard Jeanneau