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Patrimoine

Les Mascareignes sur la route des Indes


L’Asie et l’Extrême-Orient ont de tout temps, attiré les civilisations occidentales. Jusqu'au Moyen-âge, les échanges se faisaient par voie terrestre puis par voie maritime. Ainsi, l'époque de la marine à voile, les Mascareignes se trouvaient sur la route des Indes.

Par Sabine Thirel - Publié le Samedi 6 Décembre 2008 à 08:00

Document : Courants marins pendant l’été austral - source Atlas Hatier Document 1A
Document : Courants marins pendant l’été austral - source Atlas Hatier Document 1A
Les conquérants égyptiens, mésopotamiens  utilisent des bateaux à voile déjà 4000 ans av. JC. Puis les sumériens ajoutent la rame en 2600 av. JC. Ces trafics se font sur les grands fleuves mais aussi en Méditerranée et dans le Nord de l’Océan Indien nommée alors Mer d’Erythrée. Vers 1000 ans av. JC se joignent aux premiers navigateurs les Phéniciens, les Perses et les Sabéens. Leurs expéditions s'effectuent souvent le long des côtes africaines, du Golfe persique et de l’Inde. Ce n’est que 300 ans av. JC que les Grecs gagnent l’Océan Indien rattrapés par les Romains un siècle plus tard.

Les expéditions vers l’Asie ont un but commercial, en plus des épices rares (Poivre, cannelle), elles ramenent des étoffes fines, de l’or, des pierres précieuses.

L’Egypte devint la plaque tournante entre l’orient et l’occident. Presque tous les échanges  entre l’Océan Indien et les pays de la Méditerranée s’y passaient.

Document : Courants marins pendant l’hiver austral - source Atlas Hatier Document 1A
Document : Courants marins pendant l’hiver austral - source Atlas Hatier Document 1A
Jusqu’au Moyen Age, la route des épices et les autres échanges commerciaux continuent.  Les européens se mettent eux-aussi à vouloir faire du commerce. Après avoir été tolérés, ils rencontrent des obstacles politico-religieux et commencent les croisades. Les multiples voies terrestres sont de plus en plus difficiles jusqu’à être fermées totalement aux occidentaux.   Aussi,  les grandes conquêtes se lancent, Marco Polo 1275, Christophe Colomb 1492, Vasco de Gama 1497-1524…

Pendant ce temps, les navigateurs  arabes  continuent leurs échanges commerciaux (pierres précieuses, soieries contre or,  cuir et esclaves)  le long des côtes Est de l’Afrique,  Zanzibar, les Comores jusqu’à la Grande Ile (Madagascar), sur leurs cartes sont déjà signalées Dina Magrabin (Réunion) et Dina Arobi  (Maurice). Ils utilisent les courants marins et les moussons pour se déplacer dans l’hémisphère Sud ou remonter vers l’Arabie et l’Inde.

De son côté, la Chine présente de grandes facilités de navigation essentiellement pour le plaisir de la découverte de nouvelles espèces et de peuples inconnus mais elle se replie sur elle-même et jusqu'au XVème siècle elle doit  faire face aux invasions. C'est alors que la route de la soie se ferme.

Document : Courants marins pendant l’été austral - source Atlas Hatier Document 1A
Document : Courants marins pendant l’été austral - source Atlas Hatier Document 1A
Richelieu suivi par Colbert mettent en place une Compagnie  des Indes Orientales (1642 – 1664), chargée essentiellement de transports de marchandises. Les nombreux pirates de la région s’intéressent beaucoup à ces navires pansus. Les échanges commerciaux initialement composés principalement d’épices se modifient au profit de la  Traite des esclaves vers les colonies. Ainsi l’Océan Indien devient très fréquenté par les compagnies  commerciales européennes qui se concurrencent pour créer le plus de comptoirs commerciaux en Inde et ainsi ramener le plus de richesses vers leurs pays.

Aux XVIe et  XVIIe siècles, les Mascareignes sont défavorisées par leur position trop éloignée du canal du Mozambique. Les routes maritimes vers l’Inde et l’Extrême-Orient, fréquentées par les Anglais et les Hollandais, longent les côtes africaines et Malgaches par le canal du Mozambique alors que celles des Français arrivés les derniers dans la zone passent par les Mascareignes à l’allée et au retour  pour une escale de réapprovisionnement.


Document : Routes maritimes vers l’Inde au XVIIIème siècle (été boréal) - (Filliot J. M., la traite des esclaves vers les Mascareignes au XVIIIe, ORSTOM, 1974
Document : Routes maritimes vers l’Inde au XVIIIème siècle (été boréal) - (Filliot J. M., la traite des esclaves vers les Mascareignes au XVIIIe, ORSTOM, 1974
Selon le Neptune Oriental de d’Après de Mannevillette (1745) , «  Les vaisseaux qui voudront aller à l’île de France(ou de Bourbon)  après avoir doublé de Cap de Bonne Espérance, s’entretiendront, en allant vers l’Est, sur les  parallèles de 35 et 36 degrés de latitude, jusque par 55 degrés de longitude orientale : delà cinglant à l’Est-Nord-est et ensuite au Nord Est, ils feront en sorte de n’atteindre le parallèle de 26 degrés de latitude que par 61 degrés de longitude ; c’est-à-dire au Nord de l’île Rodrigue. (…) Lorsqu’on aura atteint la latitude de 20 degrés, on fera valoir la route vers l’Ouest jusqu’à la vue de l’île de France (…) »

La traversée d’Océan Indien n’est devenue intéressante qu’au début du XVIIIe siècle. Ainsi la priorité réservée était déjà aux bénéfices commerciaux, le peuplement des Mascareignes n’était pas la préoccupation principale des autorités de l'époque.

De plus, l’intérêt pour les îles du centre Ouest de l’Océan Indien s’arrête brusquement à l’ouverture du Canal de Suez en 1889. La route des Indes se trouve alors modifiée et les échanges s'effectuent  entre les pays de l'hémisphère Nord.



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