Les revendications restent les mêmes. Seul le passage de la ministre de l’Outremer Marie-Luce Penchard à partir de demain dans l’île vient conforter les mahorais de la Réunion de réactiver leurs revendications.
« Nous ne sommes pas des français de seconde zone. Au plus profond de notre coeur, nous nous sentons français » réitère pour sa part Ibrahim Ahamed, un des représentants du collectif Mayotte en action.
Ce matin, devant les grilles de la préfecture, ils étaient une trentaine de manifestants « pacifiques » insiste le jeune homme, à s’être mobilisée. Très peu, comme le week-end dernier, au regard de la présence de la communauté mahoraise dans l’île. Ibrahim Ahamed l’explique par le fait qu’il est difficile de se faire se réunir cette communauté car ils sont « assez éparpillés aux quatre coins de l’île ».
L’idée reste que l’« on veut montrer que la communauté reste mobilisée ». Un autre grief est adressé directement aux élus de l’île aux parfums. Les mots ne sont pas tendres. « On veut mettre l’accent aussi sur le fait que les hommes politiques mahorais ne connaissent pas la réalité du terrain. C’est sans doute comme partout aileurs, une fois qu’ils sont élus, on ne les voit plus ».
A défaut de voir ces élus, une délégation de 5 personnes du collectif est entrée dans l’enceinte de la Préfecture à 11h15, visiblement reçue par le Préfet Michel Lalande lui-même. La délégation doit profiter de cette opportunité pour y demander une audience auprès de Marie-Luce Penchard qui arrive demain.