
"Soit nous renonçons, soit c'est l'action" lance Samuel Mouen, meneur du Mouvement des indignés à La Réunion qui a choisi la deuxième option. Mais ce sont seulement deux véhicules légers et une moto qui ont quitté la gare routière de Saint-Denis ce matin en direction de la route du littoral pour une opération escargot à 9h30.
Le mini cortège va faire un arrêt sur la commune de La Possession afin de rejoindre d'autres indignés, avant d'aller au rond-point des Danseuses au Port. "D'autres personnes arriveront de Saint-Pierre" assure Samuel Mouen.
Cette opération symbolique, suivie par un véhicule de police, a pour but d'interpeller la population et les pouvoirs publics sur la grande Conférence économique et sociale qui s'inscrit dans la continuité de la grande Conférence sociale sur le plan national, dont les conclusions seront rendues le 14 novembre prochain. Mais sur l'île, ce sera "sans les forces vives et les associations" regrette Samuel Mouen qui rappelle la directive de François Hollande.
"Le président de la République a dit qu'il faut associer toutes les forces vives de La Réunion. Nous avons demandé au Préfet de convier toutes les forces vives qui luttent pour l'emploi, pour le retour à l'activité et contre la pauvreté, l'exclusion et le chômage". Mais sa demande reste lettre morte pour l'instant.
"Le président de la République a dit qu'il faut associer toutes les forces vives de La Réunion. Nous avons demandé au Préfet de convier toutes les forces vives qui luttent pour l'emploi, pour le retour à l'activité et contre la pauvreté, l'exclusion et le chômage". Mais sa demande reste lettre morte pour l'instant.
Les Réunionnais et les forces vives elles-mêmes n'ont pas répondu présents à cette opération matinale. Un échec ? C'est en tout cas la conclusion d'Elise Hermann, porte-parole des terrassiers qui renonce à participer à l'opération. "Je suis solidaire mais il faut reconnaître que c'est un fiasco. Samuel Mouen n'a pas réussi à mobiliser, c'est regrettable" indique le terrassier qui ne souhaite qu'une chose : "la relance de la commande publique".
Samuel Mouen attend la réponse du préfet Jean-Luc Marx quant à son souhait de participer à cette conférence. Mais pour le moment, "le préfet n'a pas pris en compte cette demande. Non seulement il s'assoit sur la demande du président de la République, mais il réduit aussi le nombre d'acteurs qui sont concernés".
Cependant, M. Mouen ne renoncera pas à interpeller à nouveau le préfet et les autorités publiques : "Nous voulons que les attentes et priorités de La Réunion soient prises en compte maintenant, dans cette Conférence économique et sociale !" s'exclame sur un ton déterminé l'acteur social.