Au pied de ce volcan planté dans l’océan,
Parmi tous les ressacs venus de l’Antarctique,
Au beau milieu de la nature fantastique,
Bercé par le lent et doux bruissement du vent,
Alangui sur le sable et les deux pieds dans l’eau,
Heureux, je jouissais de ces douces caresses.
J’écoutais l’alizé dans les grands filaos,
Mélancolique chant qui berça ma jeunesse.
Le silence est parfois plus parlant que les mots,
Sa présence engendre de douloureux sanglots.
Disséquer le passé, n’arrange pas les choses.
Le plus bel amour se fane telles les roses.
Regarde autour de toi, et vois le changement,
La nature t’oublie et s’en va dans le vent.
Regarde-toi ! Vois-tu les sillons de ta face ?
Le temps t’a labouré, lentement, tout s’efface !
Ô Toi mélancolie !, tu berces tous mes jours
Et mes nuits. L’amour est interdit de séjour.
Amoureux fou, errant de fantôme en fantôme,
J’accomplis en douceur, ainsi, mon destin d’homme.
J’erre en gémissant sans fin dans la nuit sans lune,
Ayant perdu l’espoir d’une bonne fortune.
Je n’aurai plus, hélas ! Que la peau sur les os.
J’entends le triste chant de ces grands filaos !
Max Fauvette