La vidéo,
particulièrement insoutenable et disponible sur le Vimeo de la police de Memphis, est remplie de moments violents où l’on voit les policiers poursuivre Tyre Nichols, le rouer de coups malgré ses supplications et le laisser sur la chaussée, appuyé contre une voiture de police. Se plaignant d’avoir du mal à respirer, Tyre Nichols sera hospitalisé, mais décèdera malheureusement de ses blessures trois jours plus tard.
La cheffe de la police de Memphis, Cerelyn Davis, a indiqué qu’il ne s’agissait « pas seulement d’une erreur professionnelle, mais d’un manque d’humanité », ajoutant que l’interpellation de Tyre Nichols était « comparable, voire pire » à celle montrant l’arrestation policière violente de Rodney King en 1991, élément déclencheur des émeutes de Los Angeles.
Anticipant d’ores et déjà de potentiels troubles ou protestations violentes de grande ampleur, les autorités, à commencer par le président Joe Biden, ont lancé un appel au calme. Dans un communiqué, il dit
« comprendre la colère » et demande à ce que l’enquête soit
« rapide, complète et transparente ». La famille de la victime a elle-même exhorté les manifestants à des rassemblement pacifiques. À Memphis, les manifestants se sont mis en marche au moment de la publication de la vidéo, scandant:
« Dites son nom. Tyre Nichols ».
Ce drame a relancé le débat sur l’utilisation excessive de la violence par les forces policières du pays. Joe Biden demande au Congrès américain de passer un projet de loi sur la réforme de la police, validé par la Chambre des représentants en 2021 mais toujours bloqué par le Sénat.