Marie, Thérèse, et Marie-Paule, trois soeurs dionysiennes, font du lèche-vitrine dans le centre-ville. Et pour se protéger au maximum, toutes les trois gardent leurs masques bleu ciel sur le nez, même dans la rue :
« Il y en a qui ne se protègent pas du tout, et nous à notre âge on a peur quand même ! » nous confie Marie.
« Nous on le portait avant l’obligation, et je pense que ça aurait dû être obligatoire depuis très longtemps ! » explique Marie-Paule, la benjamine.
Un peu plus loin, c’est Frédéric et ses trois garçons qui font du shopping pour la rentrée. Eux aussi sont équipés de leurs masques en tissu lavable:
« On a un stock et puis on les lave quand c’est possible. Vu l’état actuel de l’épidémie, cette obligation est une bonne mesure, peut-être même un peu tardive », nous confie le père de famille, « c’est un peu contraignant quand même oui », admet-il.
Djimlati et Sabouanta ont trouvé leur bonheur dans les magasins de la rue piétonne. Si elles n’ont pas de masque sur le visage, celui-ci ne les quitte pas, rangé dans leur sac à main :
« Il ne faut pas l’oublier, surtout pour prendre le bus parce que sinon on peut se prendre une amende ! »
Si Sylviane approuve elle aussi l’obligation de porter un masque dans les lieux publics clos, ce n’est pas sans difficulté :
« En tant qu’asthmatique, il m’arrive d’avoir des crises de toux, alors avec le masque je m’essouffle. Mais c’est très important de le porter, pour se protéger soit et protéger les autres ».
Sa nièce arrive tout juste de Toulouse, et elle a un message à adresser aux Réunionnais: « Attention en été ça va être difficile ! Là à Toulouse on commençait à avoir la canicule avec des températures allant jusqu’à 35 degrés, et on a vraiment l’impression d’étouffer avec le masque ! »