"On a un problème récent de violences de personnes comoriennes, pas de Français d’origine comorienne, j’ai répété ce qu’on m’avait dit, mai si cela a pu blesser des Français d’origine comorienne et des Comoriens tout court, je le regrette", s’est excusé, hier, Claude Géuant.
Dans un communiqué, le gouvernement comorien, via son Ministère des Relations Extérieurs et de la Coopération chargé de la Diaspora, dit prendre acte "avec étonnement de la déclaration de Monsieur Claude Guéant qui s’en prend à la communauté comorienne de Marseille, ville où elle est intégrée, et où elle participe à la vie politique, économique, sociale, etc… la plupart en tant que citoyens français à part entière".
Le gouvernement comorien "s’insurge contre cette stigmatisation d’une communauté et à la désigner comme bouc émissaire, sans fondement, ou plutôt avec des arrières pensées politiques d’un autre âge".
"Ne pas répondre à la provocation"
"Le gouvernement de l’Union des Comores se réjouit de la réaction des hommes politiques des diverses tendances qui ont analysé avec sagesse les propos qu’on peut qualifier de xénophobes et racistes s’appuyant sur des statistiques ethniques condamnables", poursuit le communiqué avant d’interpeller avec à une phrase pleine d’énigmes.
"Les Comoriens en métropole et plus précisément à Marseille ont eu un lot de "martyrs" sauvagement assassinés par les bras que tout le monde connaît et que le Ministre de l’Intérieur, chargé de la sécurité des citoyens devait protéger".
Avant de conclure, le communiqué demande aux Comoriens de métropole "de rester calme et vigilant et de ne répondre à aucune provocation par d’autres moyens que légaux".
Malgré le rétro pédalage du ministre hier, il n’a pas convaincu les associations et représentants de la communauté comorienne qui envisagent toujours de porter plainte.