C’est l’histoire de reconduits à la frontière qui sont repartent de là où ils viennent. Mardi, 14 comoriens qui avaient été expulsés de Mayotte n’ont pas pu débarquer aux Comores. La police de l’air et des frontières de l’archipel les a renvoyés sur le même bateau le « Princesse Caroline ». Pour justifier cette interdiction d’entrer aux Comores, les autorités s’appuient sur une note de la sûreté du territoire qui dorénavant exige que « tout passager empruntant un avion ou un bateau à l’entrée et à la sortie des postes frontières présente une pièce d’identité ». Si ce n’est pas le cas, ils seront refoulés du territoire ([lire notre article]urlblank:http://www.zinfos974.com/Mayotte-doit-interrompre-les-expulsions-vers-les-Comores_a27007.html?preview=1%20 ).
D’après de nombreux observateurs associatifs, ce moyen de pression est certainement le plus efficace que les Comores aient trouvé contre la France. Même si la France a contre-attaqué en menaçant de restreindre la délivrance des visas aux ressortissants comoriens, c’est une épine dans le pied de la diplomatie française. Ce n’est pas la première fois que les Comores utilisent cette stratégie puisqu’il l’avait déjà éprouvée en 2008.
Une grande journée internationale de solidarité
Derrière cette décision, ce sont les tensions entre Moroni et Paris autour de la départementalisation de Mayotte qui ressurgissent sans cesse. Demain, les Comores organiseront également une journée internationale « de solidarité » contre l’occupation illégale de l’île comorienne de Mayotte (cette journée était initialement prévue aujourd’hui). A quelques jours de la départementalisation officielle de Mayotte (31 mars 2011), cette manifestation a notamment pour objectif de dénoncer les résolutions des nations unies qui ne sont pas appliquées par la France et qui affirme l’unité et l’intégrité des Comores, dont Mayotte ferait partie.