« Les enfants du Pirée »…
Bientôt, ils auront tous les yeux bridés, les enfants du Pirée. Parce que, poursuivant en douce sa conquête impitoyable de la planète, la Chine, si peu communiste, si ultra-capitaliste, si dictatoriale, si avide de dominer le monde, a acheté le port chanté par Mélina et Dalida. Elle a même voulu acheter Toulouse-Blagnac après avoir mis la main sur quelques-unes de nos gloires culinaires, saucissons, moutardes, hôtels, restaurants etc. Je barre illico la tronche à ceux qui m’accuseront de racisme. Je ne suis pas raciste, je suis anti-mondialiste et pro-décroissance ! La mondialisation à outrance, irréfléchie, sauvage, inhumaine, impose un big-mac à vomir en lieu et place d’un bon rougail camarons. La Chine a soi-disant ré-inventé la Route de la Soie chère à Marco Polo. Pas pour ressusciter l’aventureux Vénitien ; pour lui rendre la monnaie de son florin et occuper toute la place. Je dis « attention ! » ; il est déjà trop tard. Lorsque nous voudrons réagir contre notre abêtissement, on se fera régaler à coups de AK 47, version Pékin de la Kalachnikov.
« Un quarteron de généraux en retraite »
On parle de putsch maintenant. Parce que de haut gradés de l’armée française ont osé dire leur désaccord. N’importe quoi ! Nous ne sommes plus en guerre d’Algérie, me semble-t-il. Nous ne sommes plus à l’heure où De Gaulle, revenant sur ses saillies verbales, disant le contraire aujourd’hui de ce qu’il affirmait hier (je vous rassure : je suis gaulliste), rendait l’Algérie aux Algériens. Mais aussi, qu’allions-nous faire chez ces peuples, aussi souverains que nous-mêmes ? Leur apporter « la civilisation » ? En quoi la nôtre est-elle meilleure que la civilisation de Gao ? Ce jour, de hauts gradés de notre armée osent dire qu’ils sont en désaccord. Ont-ils formé une nouvelle OAS ? Non ! Ont-ils appelé à fourailler Macron ? Non ! Et on les vire ; sinon retraités d’office. Ils disent juste ce que tout le monde pense : nous sommes en danger de disparition rapide. Prouvez-moi que c’est faux !
Retraites agricoles : la honte !
Grosse annonce du gouvernement des Macros : quelques (« quelques ») retraites agricoles vont être augmentées. Quelques… pas toutes. En fait, la majorité des vieux agriculteurs vont rester dans leur merde. Ça me fout l’envie de vomir. J’aime bien nos agriculteurs. J’aime ces gens ; ils sont durs au boulot, durs à la peine, heureux de parler, généreux, et cuisinent comme des dieux. Sans eux, nous aurions mangé quoi ? Du tofu ? Si nous dégustons d’excellentes salades, de beaux chouchous, de splendides carottes, de merveilleuses tomates, c’est grâce à eux. J’ai essayé, quelques temps (pas longtemps) de faire comme eux. J’ai appris deux choses avec mes vieux potes : on ne plante pas une carotte quand la lune monte ; on n’enfourne pas une salade quand elle descend. Voilà, ma science agricole se limite à ça. Constatation simple : la terre est basse. Et lo reins i cri tir’ ! Mais eux, ils le font, toute une vie durant. J’ai rencontré dernièrement un couple qui m’avait accueilli, voici quelque 30 ans, pour un reportage en toute simplicité sur le Quotidien. Ils avaient quelque chose comme 90 ans chacun et vivaient, après toutes ces années d’abnégation, avec 250 euros… pour deux. « Heureusement nous na la case, ti-Jules. In’ case de famille, ‘rosement encore. Nous soigne deux-trois volailles, in’-deux canards, in peu de pieds d’salades et de brèdes Morel, po pas dépense trop pou nout’ manger ! Mais i faut nous paye l’eau, l’électricité, l’abonnement la télé. Ben quand nous la fine paye ça, ben nous assise devant la télé toute la journée ». Je suis sorti de chez Valère les larmes aux yeux. Constat effarant : sommes-nous si peu aptes à remercier nos vieux qui nous ont portés à bout de brèdes ?