Qui a cogné « Tuco » ?
« Tuco », vous l’avez tous vu au moins une fois, pour peu que vous fréquentiez les abords de l’église de La Trinité à St. Denis. « Tuco », c’est ce grand clodo maigre, barbu, chevelu, hirsute, noir et très beau, jamais sale, trimbalant en permanence son « trésor », quatre grands sacs renfermant toute sa fortune, ses guenilles et hardes qui le suivent là où il va.
« Tuco » est à l’hôpital. Cet humain inoffensif, sans défense, arborant en permanence un des sourires les plus doux que je connaisse, a été agressé (selon ce que l’on m’a dit) par des voyous du quartier. Ce n’est pas la 1ère fois : un employé d’un snack attenant au Laboratoire d’analyses proche, a été obligé, voici peu, de cogner à coups de chaise sur des voyous du coin venus, armés de couteaux, lui piquer ses « trésors ».
Cette fois ils ne l’ont pas loupé : il est à Bellepierre !
« Tuco » ne boit pas, ne fume pas. Lorsque des gens lui paient son repas dans ce coin du bon goût, il ne prend que riz et grains et un jus de fruit. Jamais d’alcool ! Le patron de cet antre de la « bonne cuisine à emporter » le nourrit également.
« Tuco » fait partie de ces êtres tombés dans la rue sans que l’on sache vraiment pourquoi. Il était auparavant chef mécanicien dans une société automobile de haute envergure. Pas la moitié d’un con, donc. J’connais.
Je pensais l’apercevoir lorsque les journaux télévisés ont retranscrit la réouverture de La Trinité rénovée. Car « Tuco » logeait à l’arrière de cet édifice religieux, où il se sentait en sécurité.
Ils l’ont attendu dans la rue, ces salauds. Pour lui taxer son immense fortune, sûrement, quelques chemises et pantalons glanés ici et là. C’est ça, le miracle de Noël ?
Talèr ou trape in d’ces macros, ou casse son deux bras èk son deux jambes et après ça, va dire ou lé sauvage !!!!!
Si vous connaissez une prière…
Miss Réunion et la peau de l’ours
Cela me rappelle immanquablement l’histoire de ces jeunes chanteurs et/ou musiciens, appelés des prodiges, filles ou garçons à la voix surprenante, à qui l’on prédit une carrière fulgurante. Elles et ils cassent la baraque et on en fait illico les futurs Elvis. En oubliant une chose essentielle : une voix, ça mue, et rares sont les jeunes qui persistent et signent ; comme Gérard Lenormand qui fut parmi les Petits chanteurs à la Croix de bois et n’a eu de cesse de confirmer son génie. Mais ils sont rares.
Dès qu’un artiste surprend, on le propulse aux cimaises. Et combien d’espoirs déçus ?
Il en va de même de notre Miss Réunion que tous peignaient déjà en Miss France. Tout le monde a dit sur les ondes qu’elle allait être l’élue des Français. C’est oublier qu’un concours est ce qu’il y a de plus aléatoire. Je ne sais qui a été élue Miss France et je m’en contrefous ; mas j’ai vu des photos de Lyna Boyer. Cette jeune femme est effectivement très belle. Mais à force d’écrire, sur les réseaux dits sociaux, qu’elle « devait » gagner, on cause aujourd’hui en elle une énorme frustration.
Qui a fait d’Elvis, de Mickaël Jackson, de Jerry Lee Lewis, de Johnny, etc. des hallucinés grisés d’eux-mêmes, sinon nous ?
Je hais les réseaux sociaux.
Macron sincère… pour une fois !
Il est une sale habitude, chez les dirigeants de ce monde, : tricher. Pompidou, que je ne déteste pas par ailleurs, avait un pied dans la tombe mais a continué à dissimuler sa maladie aux Français. Idem pour Mitterrand, grand truqueur devant l’Éternel. Etc., etc.
Il en va différemment pour Emmanuel Macron dont chacun sait que je ne suis pas son partisan le plus farouche.
Il joue le jeu et n’hésite pas à donner de ses nouvelles. Je ne dirai pas que j’ai changé d’opinion à son sujet, mais qu’il m’apparaît juste sous un jour nouveau : il peut lui arriver, malheur aidant, d’être sincère, Jupiter revenant au niveau des simples mortels que nous sommes.
Je vais même vous avouer une chose… Lorsqu’il s’est dévoilé devant les caméras, face à ses millions de Français, ben j’ai trouvé ça… pathétique. Jupiter dégringolait de son Olympe.
Ça un virus ? Don’t panic : le pire est à venir
Confinement, couvre-feu, masques, distanciation, vaccin (suspect), tout ça, en fin de compte, ne constitue qu’un entrainement, une mise-en-bouche pour ce qui nous attend dans les mois et années à venir. Car avec ce qui va nous choir sur les endosses, le coromachin ne ressemblera qu’à une petite grippe saisonnière.
L’être humain est l’artisan de sa future extinction. Explication aussi simple que terrifiante : le réchauffement climatique, causé par l’Homme (les Femmes sont du nombre…), entraine une fonte rapide des glaciers et des calottes polaires. Les savants sont unanimes à dire que ce dégel forcé va remettre au jour des virus épouvantables surgelés depuis des millénaires, qui se réactiveront aussi sec, c’est le cas de le dire. Faut vite dire merci à ce fou dangereux de Bolsonaro, le climato-sceptique de Rio : en autorisant le brûlage de l’Amazonie, il accélère le phénomène.
Raymond Sangaria vit toujours !
Non, il n’est pas, comme Elvis et Mickaël, caché derrière Vénus ou un volcan d’Hawaii… Par la grâce d’un best-of absolument succulent, l’adorable chanteur-musicien malgache reste parmi nous. « Manapany », « Caf pas vilain manières » et quelques autres succulentes petites choses sont là pour nous rappeler que ce qui est bon ne meurt pas ! Plusieurs de ses meilleurs titres, revisités avec un petit goût de jazz de derrière les fagots, avec la complicité de ses enfants, tous excellents, et l’appui du grand Del Rabenjary, arrangeur de talent s’il en fut.
Heureusement qu’il est là pour enchanter un peu cette fin d’année bien morose (it’s an understatement). Merci Raymond ! Tiako ianao.
P. S. Bon, les enfants, j’attendrai la prochaine année (dans quelques jours) avant de vous faire part de mes humeurs sur l’actualité.
Nos échanges 2020 ont été ponctués de coups de gueule (in’ ti peu) et de coups de coeur (in bon peu).
C’est un immense privilège d’avoir des lecteurs comme vous, je le dis comme je le pense.
Je souhaite continuer comme ça… si fourmis-grand-galop i mange pas mwin avant.
Je vous souhaite à toutes et tous une heureuse fin d’année et une plus heureuse année encore avec celle qui va commencer.
Une chose nous incombe : tenter de sauver encore ce qui peut l’être sur cette foutue planète qui fonce droit dans le mur. Si je peux vous y aider, vous savez où me trouver…
Je vous aime tous, sincèrement, même vous qui me critiquez. Je ne suis pas croyant mais il est vrai que cette époque de l’année est celle de la réconciliation et de l’amour. Alors je vous dis, à toutes et tous : OUI ! JE VOUS AIME.
Votre ami et frère, JULOT