Les « masques Véran » : de quoi choper la grosse tête
On peut penser ce qu’on veut de l’équipe politique en place, mon propos est ailleurs : je ne dirai jamais assez de bien à propos de l’initiative du ministre Véran, expédiant, par deux fois, des paquets de masques en tissu, réutilisables et re-lavables plusieurs fois, aux gens les moins nantis. J’en ai reçu par deux fois. Ça a dû lui coûter bonbon car les moins bien nantis forment la majorité de notre population.
Mais il y a un bémol. Ces masques ont des lanières d’oreilles un peu courtes, jeune homme. Ainsi, toute une après-midi en audience correctionnelle et vous en ressortez avec la très nette impression d’avoir attrapé une otite, doublée d’une « pavillonnite » aiguë. Je n’ai pourtant pas l’impression d’avoir une tronche plus grosse que la normale. Quoique, diront certains… Suggestion amicale : rallongez les haubans.
Six personnes seulement ? Et les autres ?
On conseille fortement aux Français de n’être que 6 autour de la table du réveillon, fort bien. La sagesse anti-Coromachin le recommande. Mais s’il y a déjà plus de 6 dans la famille ? Ça existe, les familles nombreuses : la maman, le papa, plus 5 ou 6 gosses et un papy pour faire bon poids car tous les jeunes n’ont pas honteusement fourgué l’aïeul chez Favron. Ben ça fait 8, tout ça. Alors on fait quoi ? On menotte papy aux montants de son lit et on flanque le petit dernier à la poubelle sinon dans un foyer ?
Dans le même ordre d’idées, on déconseille fortement les bisous à ceux qu’on aime, soit ! Mais vous me voyez rembarrer mon Émerick, mon Ambre, mon Romarick (mes petits gnères) quand ils me sautent sur les genoux ? Ils en seraient tristes comme pas permis. Et moi encore plus.
Le docteur Chièze s’est trompé de carrière !
Il aurait dû s’essayer au cinéma comique, cet homme-là. On a réussi à éliminer Ladoucette des plateaux télé, c’est pas mal, mais on a apparemment eu du mal à lui trouver un remplaçant pour causer Coro. Car le dr. Chièze nous semble prouver que tout ça n’est qu’une énorme farce : il rigole tout le temps, y compris dans les propos les plus graves. « La situation est dramatique », qu’il dit, en s’esclaffant ouvertement. « Il y a eu dix morts ? » Ouaf-ouaf-ouaf-ouaf-ouaf… « Les lits d’hôpitaux sont saturés ? » c’te bonne blague ! « Le personnel soignant est au bout du rouleau ? » A se rouler par terre ! « Le pire est devant nous ? » Ah ! c’est du Laurel et Hardy. Il est vrai qu’on peut rire de tout. Mais est-ce que le « tout le monde » de Desproges est du même avis ?
Eurovision : heureusement qu’il y a les mômes !
L’Eurovision, on aime… ou pas, ce qui est mon cas : ce n’est plus un concours de la chanson mais un spectacle pyrotechnique dans lequel la forme vaut plus que le fond. Patricia Kaas, voici quelques années, malgré son immense talent, n’avait aucune chance : elle chantait, elle était la meilleure ; mais il n’y avait pas de feux d’artifices autour.
Depuis l’oiseau Myriam des seventies, la France se classe dans les derniers. On ne lutte pas contre des monstres scandinaves ou un travelo oriental ! Et quand les chansons sont nulles à chier, ça va encore moins bien. Heureusement que nos juniors sont là pour nous empêcher de désespérer : une petite Française, Valentina, a remporté haut la main l’Eurovision des Juniors. Les poupées de cire ont encore de beaux jours, allez !
Lo bout’ bois dan’ trou d’nez…
Chaque journal télévisé nous parle de l’épidémie et c’est normal : nous sommes tous concernés ; il est important de savoir où on en est. Mais les chaînes télévisées ont-elles si peu d’imagination ? Toutes, toutes, toutes, sans exception, illustrent leurs propos avec plus de dix « intrusions » à chaque émission. Par intrusions, je veux dire ces images de prélèvements dans les narines. Je ne suis pas une « petite nature », une chochotte, une mignonnette. Mais ces images de bout’ do bois dan’ trou d’nez, à l’heure des repas, ça en devient du plus haut soulève-coeur. On l’a vu, on le sait, c’est comme ça que ça se passe, bon, ben oui… ça suffit, trop i relâche !