
Une accompagnante très mal embouchée.
Je ne vous dirai pas, par pure déontologie (vous me connaissez !), de quel cabinet il s’agit. Disons juste qu’il se situe rue Juliette-Dodu, non loin du Collège du même nom. On y est très bien reçu, très bien traité aussi. Na in Chinois èk in Créole là-dans et les deux i travaille bien.
Etant allé faire retirer mon bandeau de borgne après ma première opération de la cataracte, j’attendais mon tour au milieu d’une trentaine de patients non impatients lorsqu’entra une accompagnante, la quarantaine environ, et la vieille dame qu’elle était censée accompagner, portant son anneau sur l’oeil gauche.
La soi-disant accompagnante a installé la vieille dame sur la rangée de fauteuils (moelleux, les fauteuils) de droite et alla se carrer le postérieur dans la rangée de gauche, se plongeant illico dans la manipulation passionnante de son portable, sans plus de regard pour la pauvre femme qui n’en menait manifestement pas large et qui, justement, tentait de capter son regard.
En désespoir de cause, la vieille dame se leva, seule, sans susciter le moindre intérêt chez l’autre toupie, et se dirigea d’un pas hésitant vers les toilettes.
Entre deux tik-tik-tik, l’accompagnante jetait les yeux sur sa montre, soupirant d’énervement, manifestement pressée d’être ailleurs, le tout ponctué de réflexions totalement débiles du style : « Sont pas pressés, ici. Je suis tombée sur le plus mauvais cabinet d’ophtalmo de l’île ».
Je dis « débiles » car ce cabinet est précisément considéré comme parmi les tout premiers de La Réunion. Et l’ophtalmo-chirurgien, celui qui m’a rectifié l’iris, je peux en témoigner, est un artiste du laser.
La seule chose qui m’a un peu surpris, lorsque j’étais sur le billard, ce ne fut pas une douleur… mais l’impression d’avoir sucé du LSD : bon Dieu, y’en avait, des couleurs, dans mon carreau droit, du rouge, du bleu, du jaune, du vert, d’une agréable brillance.
S’il en existe encore ayant peur d’une opération de la cataracte, qu’ils se rassurent, c’est… une promenade de santé, c’est le cas de le dire.
Et si certains ont besoin d’une accompagnante, qu’ils choisissent bien de qui il s’agit car je plains la pauvre vieille avec un cerbère d’un tel calibre !
Ils sont sous respirateur ? Qu’ils crèvent !
Dans notre belle et douce France, EDF produit l’électricité et Énédis la distribue. Jusqu’ici ça va. Là où ça se gâte, c’est quand ces fumiers d’Énédis définissent tout seuls et personnellement les listes de clients prioritaires lors des inévitables coupures à venir (pour cause d’Ukraine et, surtout, d’imbécillité crasse de ceux qui nous gouvernent). Un responsable de cette boîte de salauds a eu le culot de dire, à la télé, que « les malades sous respirateur artificiel ne sont pas prioritaires ! » J’aurais aimé être alors devant lui pour lui foutre mon poing sur sa sale gueule. Si les malades en grand danger ne sont pas prioritaires, qui est prioritaire alors ? Non mais dans quel monde on vit, là ? Les notions d’humanisme, d’urgence, d’empathie n’existent donc plus ? Vous savez qui est prioritaire ? Les ministères, les commissariats, les casernes de pompiers, les hôpitaux, jusque là, c’est parfaitement normal. Mais ajoutez Pinaut, Lagardère, Boiron, Pfizer, Lustucru, Nestlé et quelques autres multinationales qui, comme eux, nous bouffent la rate depuis des décennies.
Portez-vous bien !
La pub à bon escient !
Antenne Réunion n’en fera jamais d’autre ! Elle qui nous bassine à longueurs d’émissions avec des pubs de plus en plus envahissantes, allant même en assaisonner de trois-quatre plages les films intéressants (quand elle en programme, une fois tous les 14-juillet), ce que plus aucune TV au monde ne fait, s’est autorisée un coup comique au JT du dimanche 4 à 12h. Rien moins qu’un long reportage sur l’envahissement, le pourrissement de nos paysages par les panneaux 4x3 quand ce n’est pas du 6x10.
L’autodérision ou la preuve par l’absurde. « Par l’absurde lui-même », ajouterait Lefuneste.
A propos d’absurde…
J’espère que Benjamin Gastaldi est bien payé pour accepter d’avoir l’air aussi con. Ses employeurs l’ont même convaincu d’avoir l’air encore plus stupide en nous expliquant, à nous autres pauvres imbéciles, pourquoi il ne fallait pas oublier « le .fr » dans une pub pour complexés de l’abdomen. Parce que nous autres, tordus du ciboulot, n’avions jamais compris qu’une adresse internet devait s’écrire en entier.
Des lois et règlements à outrance.
Nous vivons dans une société de plus en plus fliquée. Pour tout ou rien, pour marcher dans la rue, pour acheter un paquet de pétards, bientôt pour péter, il nous tombe une loi ou un règlement su’l’coco. Le Créole a toujours acheté son paquet de pétards jour d’l’An sans se poser autrement de questions. Voilà t’y pas que notre Préfet, qu’a pourtant pas l’air débile, vient d’inventer un règlement contraignant les acheteurs à remplir une fiche de renseignements.
Je vous rassure, en Hexagone c’est pas mieux avec une Assemblée nationale qui augmente notre Code pénal de quelques dizaines de pages chaque année.
Nous devons bien être le seul pays du monde dans ce cas, glorieux record.
Je ne vous dirai pas, par pure déontologie (vous me connaissez !), de quel cabinet il s’agit. Disons juste qu’il se situe rue Juliette-Dodu, non loin du Collège du même nom. On y est très bien reçu, très bien traité aussi. Na in Chinois èk in Créole là-dans et les deux i travaille bien.
Etant allé faire retirer mon bandeau de borgne après ma première opération de la cataracte, j’attendais mon tour au milieu d’une trentaine de patients non impatients lorsqu’entra une accompagnante, la quarantaine environ, et la vieille dame qu’elle était censée accompagner, portant son anneau sur l’oeil gauche.
La soi-disant accompagnante a installé la vieille dame sur la rangée de fauteuils (moelleux, les fauteuils) de droite et alla se carrer le postérieur dans la rangée de gauche, se plongeant illico dans la manipulation passionnante de son portable, sans plus de regard pour la pauvre femme qui n’en menait manifestement pas large et qui, justement, tentait de capter son regard.
En désespoir de cause, la vieille dame se leva, seule, sans susciter le moindre intérêt chez l’autre toupie, et se dirigea d’un pas hésitant vers les toilettes.
Entre deux tik-tik-tik, l’accompagnante jetait les yeux sur sa montre, soupirant d’énervement, manifestement pressée d’être ailleurs, le tout ponctué de réflexions totalement débiles du style : « Sont pas pressés, ici. Je suis tombée sur le plus mauvais cabinet d’ophtalmo de l’île ».
Je dis « débiles » car ce cabinet est précisément considéré comme parmi les tout premiers de La Réunion. Et l’ophtalmo-chirurgien, celui qui m’a rectifié l’iris, je peux en témoigner, est un artiste du laser.
La seule chose qui m’a un peu surpris, lorsque j’étais sur le billard, ce ne fut pas une douleur… mais l’impression d’avoir sucé du LSD : bon Dieu, y’en avait, des couleurs, dans mon carreau droit, du rouge, du bleu, du jaune, du vert, d’une agréable brillance.
S’il en existe encore ayant peur d’une opération de la cataracte, qu’ils se rassurent, c’est… une promenade de santé, c’est le cas de le dire.
Et si certains ont besoin d’une accompagnante, qu’ils choisissent bien de qui il s’agit car je plains la pauvre vieille avec un cerbère d’un tel calibre !
Ils sont sous respirateur ? Qu’ils crèvent !
Dans notre belle et douce France, EDF produit l’électricité et Énédis la distribue. Jusqu’ici ça va. Là où ça se gâte, c’est quand ces fumiers d’Énédis définissent tout seuls et personnellement les listes de clients prioritaires lors des inévitables coupures à venir (pour cause d’Ukraine et, surtout, d’imbécillité crasse de ceux qui nous gouvernent). Un responsable de cette boîte de salauds a eu le culot de dire, à la télé, que « les malades sous respirateur artificiel ne sont pas prioritaires ! » J’aurais aimé être alors devant lui pour lui foutre mon poing sur sa sale gueule. Si les malades en grand danger ne sont pas prioritaires, qui est prioritaire alors ? Non mais dans quel monde on vit, là ? Les notions d’humanisme, d’urgence, d’empathie n’existent donc plus ? Vous savez qui est prioritaire ? Les ministères, les commissariats, les casernes de pompiers, les hôpitaux, jusque là, c’est parfaitement normal. Mais ajoutez Pinaut, Lagardère, Boiron, Pfizer, Lustucru, Nestlé et quelques autres multinationales qui, comme eux, nous bouffent la rate depuis des décennies.
Portez-vous bien !
La pub à bon escient !
Antenne Réunion n’en fera jamais d’autre ! Elle qui nous bassine à longueurs d’émissions avec des pubs de plus en plus envahissantes, allant même en assaisonner de trois-quatre plages les films intéressants (quand elle en programme, une fois tous les 14-juillet), ce que plus aucune TV au monde ne fait, s’est autorisée un coup comique au JT du dimanche 4 à 12h. Rien moins qu’un long reportage sur l’envahissement, le pourrissement de nos paysages par les panneaux 4x3 quand ce n’est pas du 6x10.
L’autodérision ou la preuve par l’absurde. « Par l’absurde lui-même », ajouterait Lefuneste.
A propos d’absurde…
J’espère que Benjamin Gastaldi est bien payé pour accepter d’avoir l’air aussi con. Ses employeurs l’ont même convaincu d’avoir l’air encore plus stupide en nous expliquant, à nous autres pauvres imbéciles, pourquoi il ne fallait pas oublier « le .fr » dans une pub pour complexés de l’abdomen. Parce que nous autres, tordus du ciboulot, n’avions jamais compris qu’une adresse internet devait s’écrire en entier.
Des lois et règlements à outrance.
Nous vivons dans une société de plus en plus fliquée. Pour tout ou rien, pour marcher dans la rue, pour acheter un paquet de pétards, bientôt pour péter, il nous tombe une loi ou un règlement su’l’coco. Le Créole a toujours acheté son paquet de pétards jour d’l’An sans se poser autrement de questions. Voilà t’y pas que notre Préfet, qu’a pourtant pas l’air débile, vient d’inventer un règlement contraignant les acheteurs à remplir une fiche de renseignements.
Je vous rassure, en Hexagone c’est pas mieux avec une Assemblée nationale qui augmente notre Code pénal de quelques dizaines de pages chaque année.
Nous devons bien être le seul pays du monde dans ce cas, glorieux record.