Ce sont, du moins, les très sérieux congressmen des USA qui le disent. Ils en sont même si sûrs qu’ils viennent de rogner (c’est un understatement) les subventions allouées au gouvernement fédéral pour adopter des mesures contre la perversion climatique engendrée par nos comportements irresponsables. Dans le même instant, un typhon infernal dévaste Hong Kong mais la peste soit de l’importun. Au même moment, les pluies diluviennes continuent de laver l’Australie plus propre que Monsieur Propre mais diantre ! Depuis pas mal d’années, les Tuvalu et les Maldives s’enfoncent dans l’océan, etc., etc.
Un Réunionnais sur dix ! Comment a-t-on pu en arriver là ?
Un ménage réunionnais sur dix dépend totalement des aides alimentaires pour vivre. C’est ce que disait l’excellent mais effarant reportage télévisé consacré à la Croix-Rouge réunionnaise voici quelques jours. Un sur dix. Ce qui veut dire sans ambages que si la Croix-Rouge n’existait pas, si le Secours catholique n’existait pas, si la Fondation Abbé-Pierre n’existait pas, si l’entraide musulmane n’existait pas, si Momonpapa lé là n’existait pas, des milliers de gens crèveraient littéralement de faim.
Comment a-t-on pu en arriver là ?
Les grands systèmes de pensée se partageant la planète ont tous fait la preuve de leur inefficacité, voire de leur extrême dangerosité.
Le communisme promettait des lendemains qui chantent. : l’URSS contenait une population encore plus misérable qu’au temps des tsars. Le capitalisme et, maintenant l’ultra-libéralisme, font que 2% possèdent 90% des richesses mondiales pendant que les autres humains comptent les piécettes pour finir le mois. En Afghanistan, des familles vendent leur fillette de 10 ans pour pouvoir s’occuper de leurs autres enfants ; et le Vatican demeure l’un des États les plus riches qui soient.
Quarante pour cent de nos familles créoles vivent en-dessous du seuil de pauvreté et 1 Créole sur 10 a besoin des colis de survie des ONG pour manger. Seulement pour manger.
Il y eut une époque, pas si éloignée, où nos colons vivaient mal, très mal ; mais, grâce au carnet mensuel du Chinois, ils pouvaient manger et se vêtir. Les grandes surfaces ont tué les boutiques ; mais les grandes surfaces ne pratiquent pas le carnet ; y’a que le pognon. Comme disait Catherine Frot , qui n’en rate jamais une, dans « Marguerite » : « L’argent n’a aucune importance. Ce qui compte, c’est d’en avoir » !
L’humanité est toujours allée de l’avant et ça a commencé avec la découverte du feu. Depuis l’aube des temps, le progrès fut là. Progrès scientifique, progrès médical, progrès de la pensée, découverte de l’humanisme, de l’égalité, de la démocratie, tout concourt en théorie à un mieux-être généralisé.
A quoi assiste-t-on ? A un mal-être se répandant comme une traînée de poudre. Alvin Toffler disait que le XXIè siècle verrait la civilisation du loisir. Il avait mille fois raison : loisir de ne plus avoir d’emploi, de ne plus payer des études à ses enfants, de ne plus aller au ciné, loisir de ne plus aller en vacances (normal ! un chômeur a-t-il besoin de vacances, lui qui est en vacances toute l’année ?) ; loisir de ne plus aller chez le médecin ; loisir de choisir entre bouillon d’brèdes et riz frotté ; loisir de choisir entre peste et choléra, entre Macron et Le Pen…
Nos familles vont accepter l’énorme chèque de 100 euros que leur allouera généreusement le gouvernement. Quand on songe qu’avec ça, une famille dite normale mangera pendant trois jours au moins ! Quand on songe que les multinationales françaises, durant la crise sanitaire et la guerre en Ukraine, ont engrangé 40% de bénéfices de rab en moins de 6 mois, soit quelque 400 milliards de bénéf’ ! Ces entreprises que Macron traite de « profiteuses de guerre » mais qui sont ses copines.
J’en reviens à une idée généreuse du grand Charles, la participation : les bénéfices des sociétés doivent AUSSI profiter aux employés. Une idée jamais mise en pratique. Nulle part.
L’humanité devait vivre mieux. Nous devions tous vivre mieux. Au lieu de quoi, des millions de gens tuent des rats pour ne pas crever de faim.
« I had a dream… »
Trump encore plus cinglé qu’on ne le pensait
Le témoignage d’une ex-collaboratrice de Trump est effarant. Quand ses affidés envahissaient le Capitole, haut lieu de la démocratie, Trump étranglait son chauffeur pour l’obliger à l’emmener là-bas avec ses sbires. Je me dis : les Américains ne sont pas cons, quand même. Ils ont bâti une démocratie. Ils sont venus « mourir en Normandie ». Ils ont inventé le blues, le jazz, le rock. Ils ont créé la Ford-Model-T, première voiture accessible au plus grand nombre. Ils ont inventé Armstrong, Elvis, Martin Luther King, Hemingway, Steinbeck et la Fender Stratocaster.
Comment comprendre qu’ils aient pu élire de sombres abrutis dangereux comme Trump, George WW ? Trump est un admirateur inconditionnel de Custer-le-massacreur de femmes et d’enfants. Et de son prédécesseur Jackson, grand esclavagiste devant l’Eternel, qui poussa les fermiers blancs à liquider les Séminoles pour récupérer leurs terres des Glades. George double W ne différencie toujours pas l’Iran de l’Irak ni un bretzel d’une cacahuète.
J’en aurais bien d’autres à votre service mais pour aujourd’hui, on va s’arrêter là.
Hasta luego, amigos.