Les soi-disant programmes électoraux de nos candidats ont au moins un point commun : quelle bande de connards ! Ils disent tous la même chose. Et certains bafouilleurs ne savent même pas dire « je m’excuse de paraître si con ».
Les débats organisés par la 1ère ont eu le mérite d’exister. Bonne volonté touchante chez Le Dantec et Colienne de mettre un semblant de vie dans ce vide absolu.
Seuls deux ou trois candidats ont dit autre chose que les platitudes de service. Je retiens Me Morel qui sait parler. Je retiens Yves Thébault et Jean-Yves Payet, sans illusions sur leurs scores mais qui disent de franches vérités : le droit n’est pas dans les urnes ; il est dans la rue. Ils ont dit une chose essentielle : le Parlement n’améliorera jamais la situation parce que les élus, à quelques rares exceptions près, sont abreuvés par le capitalisme. Ils n’ont aucun intérêt, quoiqu’ils en disent, à ce que ça change.
Au secours ! Help ! Siouplé !
La télé a rendu compte d’une initiative excellente, proposée par « Zest » : inviter de grands chefs de cuisine dans des cités LTS défavorisées afin d’initier les moins bien lotis à la pratique d’une cuisine plus saine, plus équilibrée, plus bio, plus goûteuse, sans forcément qu’elle soit plus coûteuse. Une telle démarche ne peut que susciter notre approbation akoz « tout l’temps sauce pilchard, tout l’temps sauce pilchard, à la fin vous lé ragoulé, vous la envie goûte in volaille domoune » ! Des chefs ont généreusement répondu à l’appel et il faut les en féliciter. Mais…
Mais pourquoi, à la fin du reportage, l’initiateur de cette heureuse démarche a-t-il éprouvé le besoin, sourire aux lèvres et stupidité en bandoulière, d’ajouter : « nous voulions proposer une cuisine inclusive et bienveillante » ?????
Ça veut dire quoi ? Cela a-t-il seulement un sens ? Ou c’était po fé son l’intéressant ?
Si l’une ou l’un de vous peut m’expliquer ce que ça veut dire, je lui offre un salmis de merles blancs.
JT : ils elles parlent de plus en plus mal
Vous allez dire que je me répète. Ben attendez-vous à me l’entendre dire et réitérer mille et dix mille fois : les présentateurs de JT sont de plus en plus nuls. La langue française, ils s’en tamponnent.
Ils ont toutes et tous une licence en communication. Mais une licence en communication n’est pas et ne sera jamais un diplôme de journalisme !
Ça se paie moins cher, c’est tout.
Entendre une soi-disant reporter, en une minute à l’écran, redire 30 fois « eh bien », i relâche !
Radars anti-freinages
Peut-on reprocher à un automobiliste ou un motard de freiner lorsqu’il devine la présence d’un radar ?
Ce n’est pas dans notre Constitution.
Je suis contre la grande vitesse mais encore faut-il que cela ne devienne pas prétexte à piquer le plus de pognon de la part de l’État.
Oui pour les radars anti-vitesse ; non pour les enfumages financiers.
Venise… ou Vérone ?
J’ai cru halluciner, voici trois jours, en entendant une pseudo-journaliste citer « les amants de Venise ». Elle parlait de « Roméo et Juliette ». Or, si je ne m’abuse, et si Shakespeare ne s’est pas retourné dans sa tombe, l’illustre dramaturge avait situé le cadre de sa merveilleuse pièce à… Vérone, non ? Vous me direz « la Culture, qui en a encore quoi que ce soit à foutre ? »
Ben je persiste à dire que ça compte. Y’a pas que le jeu vidéo « Hamlet » dans la vie. Il y a une pièce du même nom. Par exemple.
Violence sur les stades
Les matches de foot, surtout ceux des finales, sont de plus en plus des rings de boxe MMA. Pour un but, un « péno », une main, fût-elle de Dieu, on insulte et on cogne. A voir ou revoir « A mort l’arbitre ! », le très prémonitoire et magnifique film de Jean-Pierre Mocky. Depuis Furiani, la haine et la violence n’ont fait que croître. En plus, quand le Mélenchon s’en mêle, il y a de quoi se la prendre et se la mordre. Il prétend diminuer l’insécurité mais n’est pas contre une petite violence de bon aloi. Dites ça à un sourd…
Je ne suis guère amateur de foot. Surtout après que, en qualité de goal, je me suis pris un aller-simple en pleine tronche avec mon pote Razamoëly ! Mais, cocardier comme chacun, je trémoussais devant les grands matches de notre équipe nationale. Voir Emmanuel Petit conforter nos Bleus avec son « trois-zéro-goûte-à-nous », ça fait du bien. Ben… je vais arrêter.
Je ne regarde jamais une corrida. Je n’assiste jamais à un combat de coqs. Le sang n’a rien de réjouissant. Je ne regarde aucun combat de boxe, de tae-kwon-do ou de muai-thaï : je ne vois pas la nécessité de cogner sur la gueule de quelqu’un qui ne m’a rien fait. Mais j’aime les compétitions de karaté shotokan et sankukai : interdiction de toucher l’adversaire sous peine de disqualification !
Je vais arrêter de regarder une finale incluant « mon » équipe nationale. Et j’irai plus loin : je suis pour arrêter, au moins pendant cinq ans, les championnats de 1è et 2è divisions. Peut-être que ça mettrait du plomb dans la tête de certains, va savoir. Et distillerait l’idée que le sport n’a peut-être pas été fait pour gagner le plus de fric possible.
Je n’ai rien contre notre Dimitri et autres Mbappe. Leur talent leur rapporte et c’est bien. Mais pourquoi taper Dimitri ? Il marque ? Ses adversaires le cognent. Il ne marque pas ? Ses supporteurs le cognent. Et on appelle ça du sport ?