
La honte du siècle : « devenez prof en 20 minutes"
On a supprimé les Écoles Normales, où étaient formés nos anciens excellents instituteurs. Ça coûtait trop d’argent. On a supprimé les IUFM (à même vocation, pour les mêmes motifs). On a raccourci beaucoup de cursus scolaires et universitaires. Où sont passés les IPES ? (formation des prof de l’enseignement secondaire). Maintenant, il y a les job datings, entretiens de 20 minutes au cours desquels des décideurs anonymes diront seuls, tout seuls, si vous êtes aptes à devenir enseignant. C’est la nouvelle effarante que j’ai entendue au JT. N’importe quel imbécile, n’importe quel troudki peut ainsi décider de l’avenir de nos enfants. Pas besoin de connaître l’accord du participe passé ; suffit d’être hâbleur, beau parleur, chargeur d’l’eau, con comme un paquet de bites et hop ! Vous voilà enseignant.
N’oubliez pas, si vous êtes impétrant, de vous baigner un peu dans Locke, Supervielle ou Pythagore auparavant. Des fois qu’un « écouteur » ait l’idée saugrenue de vous prendre pour un intello. S’il vous demande « que pensez-vous d’Euclide », ayez surtout de la présence d’esprit. Un « Je n’étais pas né » de bon aloi vous mettra à l’abri de toute question indiscrète. Au fait, combien d’années d’études pour devenir un trader du CAC-40 ?
Bref, la casse des grands services d’État, enseignement, santé, sécurité, se poursuit avec une fâcheuse tendance à l’inflation.
Et un coup d’arnaque de plus !
Vous avez vu le dernier coup de Jupiter ? Un Conseil national de la Refondation. Ça ne veut rien dire, ça passe au-dessus de nos têtes, ça nous bourre le mou pour pas un rond, ça veut juste dire « Allez tous vous faire mettre ! ».
Je crois que c’est Edgar Faure qui disait : « Si vous voulez enterrer un projet, créez une Commission parlementaire ! » Macron, lui, il invente des Conseils nationaux du même tabac que celui sur le climat, qui n’a servi à rien, dont les avis n’ont jamais été pris en compte par l’Elysée, Matignon, les Palais du Luxembourg ou Bourbon.
A quand le Conseil national des saucisses de Morteau ?
Semer la haine n’apporte rien de bon !
Depuis un siècle, le peuple russe vit dans la désinformation, la propagande d’État, la terreur. On lui a mis en tête que les Ukrainiens (les premiers Russes, au fait) étaient d’affreux nazis et qu’il était de bon ton de les haïr. Les Ukrainiens ne sont pas plus suppôts d’Hitler que vous et moi mais si c’est le tsar qui le dit… En réalité, s’il fallait chercher une accointance, on la trouverait plutôt chez les Jeunesses poutiniennes que chez les bébés ukrainiens tués dans le bombardement de leur maternité. La Russie, où le sentiment religieux subsiste malgré l’ère communiste, est abreuvée de mensonges par le patriarche de Moscou, ex-agent du KGB comme son ami Vladimir.
Zelenski ne parle jamais de haine dans ses interventions quotidiennes. Il dit juste qu’il faut défendre le pays.
Le pire est que face à la haine anti-ukrainienne en Russie, s’élève un parallèle sentiment de haine anti-russe en Ukraine. Ça me remet en mémoire une terrible et géniale chanson de Ferrat, « Maria avait deux enfants ». Or, les peuples russe et ukrainien ne sont que les victimes de la folie d’un monstre prêt à foutre le feu à la planète.
La haine, de quelque côté qu’elle émane, n’est jamais bonne conseillère. Et une fois installée, on ne l’éradique pas d’un coup de vaccin chinois.
Vive la carotte créole !
Il y aurait dans l’île plus de 15.000 retraités agricoles vivant avec moins de 600 euros. Je connais au moins un vieux couple qui se « contente » de moins de 300.
« Heureusement la case té dans la famille… Mais quand nous la fini paye l’eau, l’électricité, nous assise devant la télé. Nous soigne deux trois volailles ; c’est toujours ça de moins à acheter ».
Pas étonnant que les jeunes enfants d’agriculteurs rechignent à prendre la suite : si c’est pour finir comme ça, pas la peine de se casser les reins. Car la terre est basse.
Sans ces vieux agriculteurs en désespérance, nous aurions mangé quoi ?
Merci l’ultra-libéralisme et la mondialisation ; je prétends, persiste et signe : la carotte réunionnaise, toute tordue qu’elle soit, est mille fois plus savoureuse que celles de Chine ou d’Australie calibrées en veux-tu en-voilà.
On a supprimé les Écoles Normales, où étaient formés nos anciens excellents instituteurs. Ça coûtait trop d’argent. On a supprimé les IUFM (à même vocation, pour les mêmes motifs). On a raccourci beaucoup de cursus scolaires et universitaires. Où sont passés les IPES ? (formation des prof de l’enseignement secondaire). Maintenant, il y a les job datings, entretiens de 20 minutes au cours desquels des décideurs anonymes diront seuls, tout seuls, si vous êtes aptes à devenir enseignant. C’est la nouvelle effarante que j’ai entendue au JT. N’importe quel imbécile, n’importe quel troudki peut ainsi décider de l’avenir de nos enfants. Pas besoin de connaître l’accord du participe passé ; suffit d’être hâbleur, beau parleur, chargeur d’l’eau, con comme un paquet de bites et hop ! Vous voilà enseignant.
N’oubliez pas, si vous êtes impétrant, de vous baigner un peu dans Locke, Supervielle ou Pythagore auparavant. Des fois qu’un « écouteur » ait l’idée saugrenue de vous prendre pour un intello. S’il vous demande « que pensez-vous d’Euclide », ayez surtout de la présence d’esprit. Un « Je n’étais pas né » de bon aloi vous mettra à l’abri de toute question indiscrète. Au fait, combien d’années d’études pour devenir un trader du CAC-40 ?
Bref, la casse des grands services d’État, enseignement, santé, sécurité, se poursuit avec une fâcheuse tendance à l’inflation.
Et un coup d’arnaque de plus !
Vous avez vu le dernier coup de Jupiter ? Un Conseil national de la Refondation. Ça ne veut rien dire, ça passe au-dessus de nos têtes, ça nous bourre le mou pour pas un rond, ça veut juste dire « Allez tous vous faire mettre ! ».
Je crois que c’est Edgar Faure qui disait : « Si vous voulez enterrer un projet, créez une Commission parlementaire ! » Macron, lui, il invente des Conseils nationaux du même tabac que celui sur le climat, qui n’a servi à rien, dont les avis n’ont jamais été pris en compte par l’Elysée, Matignon, les Palais du Luxembourg ou Bourbon.
A quand le Conseil national des saucisses de Morteau ?
Semer la haine n’apporte rien de bon !
Depuis un siècle, le peuple russe vit dans la désinformation, la propagande d’État, la terreur. On lui a mis en tête que les Ukrainiens (les premiers Russes, au fait) étaient d’affreux nazis et qu’il était de bon ton de les haïr. Les Ukrainiens ne sont pas plus suppôts d’Hitler que vous et moi mais si c’est le tsar qui le dit… En réalité, s’il fallait chercher une accointance, on la trouverait plutôt chez les Jeunesses poutiniennes que chez les bébés ukrainiens tués dans le bombardement de leur maternité. La Russie, où le sentiment religieux subsiste malgré l’ère communiste, est abreuvée de mensonges par le patriarche de Moscou, ex-agent du KGB comme son ami Vladimir.
Zelenski ne parle jamais de haine dans ses interventions quotidiennes. Il dit juste qu’il faut défendre le pays.
Le pire est que face à la haine anti-ukrainienne en Russie, s’élève un parallèle sentiment de haine anti-russe en Ukraine. Ça me remet en mémoire une terrible et géniale chanson de Ferrat, « Maria avait deux enfants ». Or, les peuples russe et ukrainien ne sont que les victimes de la folie d’un monstre prêt à foutre le feu à la planète.
La haine, de quelque côté qu’elle émane, n’est jamais bonne conseillère. Et une fois installée, on ne l’éradique pas d’un coup de vaccin chinois.
Vive la carotte créole !
Il y aurait dans l’île plus de 15.000 retraités agricoles vivant avec moins de 600 euros. Je connais au moins un vieux couple qui se « contente » de moins de 300.
« Heureusement la case té dans la famille… Mais quand nous la fini paye l’eau, l’électricité, nous assise devant la télé. Nous soigne deux trois volailles ; c’est toujours ça de moins à acheter ».
Pas étonnant que les jeunes enfants d’agriculteurs rechignent à prendre la suite : si c’est pour finir comme ça, pas la peine de se casser les reins. Car la terre est basse.
Sans ces vieux agriculteurs en désespérance, nous aurions mangé quoi ?
Merci l’ultra-libéralisme et la mondialisation ; je prétends, persiste et signe : la carotte réunionnaise, toute tordue qu’elle soit, est mille fois plus savoureuse que celles de Chine ou d’Australie calibrées en veux-tu en-voilà.