Monsieur le Maire de Saint-André, nous vous informons que grâce à la bonne volonté de votre mairie, les administrés résidants aux abords du Case Cazales, rue Fernand Cazal, se réjouissent d’avoir des nuits courtes et de la musique à fond…
Nonobstant le décret de 1998 stipulant qu’un local accueillant de la musique amplifiée doit être soumis aux normes réglementaires en vigueur, nous constatons que la mairie persiste à autoriser ce tapage sonore régulier dans ce local dont elle est propriétaire.
Sachant que ce local est inadapté pour accueillir du public dans le cadre de fêtes. Il n’a d’ailleurs pas été construit à cet effet. Notez, enfin, qu’il a été implanté au coeur d’un quartier résidentiel et qu’il a donc été « greffé » à une zone d’habitation et non le contraire.
En effet, ce ne sont pas les habitants qui sont venus s’installer autour d’une salle des fêtes existante mais c’est la mairie qui a progressivement fait dériver ce local en salle des fêtes et ce, sans consultation des riverains. Ce détail a son importance.
Cette dérive était déjà dénoncée sous l’ancienne équipe municipale qui avait fini par céder, nous ne pouvons que constater que cela repart de plus belle et que nous devons de nouveau hausser le ton.
Puisque nous avons de nouveau droit à du 20h-5h le samedi et du 12h-22h le dimanche.
Quand, évidemment, nous n’avons pas droit aux gros mots jetés au vent par des fêtards alcoolisés, aux klaxons et parfois une bagarre. Ou encore la traditionnelle douce odeur de zamal.
La plupart du temps, c’est surtout un désolant spectacle de saleté (assiettes, serviettes, verres, bouteilles) le lendemain.
Si les bénéficiaires trinquent à la santé de la mairie généreuse, ce sont les résidents du quartier qui ont la gueule de bois.
Bénéficiaires, qui, sachez-le, accèdent à ce local au bon vouloir de vos services, sans que l’on puisse savoir quelles en sont les conditions d’attribution et de mise à disposition. Simplement parce que ces conditions n’existent pas ! Aucun règlement, donc aucune règle !
Facile dans ce cas de venir faire du bruit chez les autres aux frais du contribuable et de se livrer à tous les excès !
Les administrés ont le droit de fêter, ils ont aussi le devoir de respecter ceux qui ne fêtent pas. Mais chut! Il est politiquement incorrect en 2012 de dénoncer une injustice quant elle est camouflée sous de bons sentiments.
Serions-nous donc des sous-citoyens ? Nous qui votons, payons nos impôts. Nous les travailleurs qui avons besoin de repos. Nous les personnes âgées dont certaines sont malades, alitées. Nous les jeunes enfants qui avons besoin de toute notre concentration dès le lundi matin.
Nous résidons dans un vieux quartier et la rue Fernand Cazal est une artère importante qui mène au centre-ville proche de quelques dizaines de mètres.
A cet effet, nous nous accommodons sans plainte du brouhaha ambiant tout le long de la semaine, nous avons donc légitimement droit au calme le week-end !
Par crainte de représailles de la part de certains excités, nous nous murons dans le silence. Inutile de penser à aller discuter de quoi que soit avec des fêtards alcoolisés ou appeler les gendarmes pour leur gâcher la fête. Dans les deux cas, les fauteurs de trouble se sentiront victimes et les riverains seront perçus comme des rabat-joie empêcheurs de nuire en rond.
Soyons sérieux, depuis ces derniers mois nous subissons régulièrement des nuisances sonores le week-end.
Nous nous adressons donc au propriétaire des lieux. Vous êtes le propriétaire des lieux.
Nous avons la naïveté de croire que vous n’êtes pas au courant de ces problèmes et que vous saurez intervenir dans le cadre de vos prérogatives de responsable de la police du bruit, afin de ramener le calme dans le lotissement Cazales.