Bernard Barbier s’est livré à un grand déballage lors d’une conférence à l’école Centrale-Supélec en juin. Son intervention était passée inaperçue il y a deux mois. Des extraits de sa conférence ont été publiés dans Le Monde ce 3 septembre 2016.
Le spécialiste du renseignement français y révélait qu’entre les deux tours de l’élection présidentielle, des pirates américains étaient entrés en contact avec des collaborateurs de l’Elysée via Facebook. Après qu’ils soient devenus « amis » sur ce site de réseau social, les pirates les ont invités à rejoindre une fausse page intranet de l’Elysée. C’est ainsi qu’ils ont pu récupérer leurs identifiants et introduire un « malware » (logiciel malveillant) pour capter des données de collaborateurs de Nicolas Sarkozy. Les techniciens de la DGSE ont pu découvrir le « malware » quand ils avaient été appelés par la direction chargée de la sécurité informatique de l’Elysée.
Envoyé à l’époque par Nicolas Sarkozy aux Etats-Unis pour montrer son mécontentement auprès des autorités US, Bernard Barbier a pu obtenir un aveu du directeur de la « National Security Agency » (NSA), Keith Alexander. Ce dernier lui avait fait part de sa déception sur le fait que les attaques avaient pu être détectées, tout en ajoutant que « les Français avaient été bons sur le coup ».