Les jours passent et rien ne change… Si ce n’est que les 4 grévistes de la faim qui militent pour la cause des ex-salariés de l’Arast puisent dans leurs réserves chaque jour pour tenir bon.
Carmen Allié a arrêté de boire du thé, cela lui donne des aigreurs d’estomac. Mimose Libelle se change l’esprit en rigolant avec quelques camarades. Pendant ce temps, Paul Junot s’entretient avec un membre des renseignements généraux quand le sympathisant du front de gauche, Jacques Zéphir, lit la presse en fumant une cigarette.
Tous se portent plutôt bien, deux d’entre eux sont à quatre jours de leur grève de la faim, les autres à leur septième jour. Pour Paul Junot, « je pense que ca commencera à devenir difficile vers le 12 ème jour« , analyse-t-il au regard de son expérience passée. Pour Carmen Allié, chaque jour est une surprise. « Il faut dire que c’est une première pour moi. Je découvre mon corps« , explique-t-elle.
Une demande d’audience avait été envoyée par la CFTC. Ce matin, une délégation de quelques membres a donc attendu d’être reçue, devant les grilles… « La présidente est en réunion, on l’informe à l’issue, nous n’avons pas eu connaissance de votre demande« , expliquait-on ce matin. En milieu d’après-midi, toujours rien.
De son côté, Mimose Libelle prépare une réunion d’information et de soutien. Mercredi après-midi, tous les ex-salariés de l’Arast qui n’ont toujours pas retrouvé d’emploi sont invités à venir se présenter à la « grotte » des manifestants comme ils l’ont appelée eux-mêmes, devant les grilles du Conseil Général.