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Les « 15.000 euros » des commissaires au développement endogène critiqués

Claude Bartolone, rapporteur spécial de la commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire est intervenu au perchoir de l'Assemblée nationale pour y commenter sa vision du budget Outre-mer du gouvernement. S'adressant directement à Marie-Luce Penchard, l'ancien ministre à la ville sous Jospin a fait allusion à une économie substantielle qu'aurait pu réaliser le gouvernement dans sa chasse aux gaspilles.

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 09 novembre 2011 à 19H40

La chasse aux économies a débordé en règlement de comptes lors de la séance publique sur le budget de l’Outre-mer. Le premier à sortir de se réserve n’est autre que le rapporteur spécial de la commission des finances, Claude Bartolone.

Avant d’introduire son discours sur « une situation de l’outre-mer préoccupante », Claude Bartolone a enchaîné sur une dépense un peu spéciale qui fera sans doute grincer des dents. L’ancien ministre socialiste a mis sur la table le traitement supposé des fameux commissaires au développement endogène nommés pour les départements d’outre-mer.

« Dans ce contexte de tension sociale et de crise économique, il est important de maintenir le soutien de l’État à l’outre-mer. Or, comme toutes les missions du budget de l’État, la mission outre-mer sera frappée par le nouveau plan de rigueur. (…) L’action « Aménagement du territoire » finance pour l’essentiel les dispositifs contractuels entre l’État et les collectivités ultramarines. Depuis 2011, elle finance également les travaux de trois commissaires au développement endogènes. Je rappelle mon scepticisme sur le rôle de ces commissaires, sachant que la LODEOM avait précisément pour objet de renforcer le développement endogène de l’outre-mer. Par ailleurs, pourquoi ne pas avoir confié les missions dévolues à ces commissaires aux services de l’État et des régions, compétentes en matière de développement économique ?

 

Je vous signale au passage que selon les informations que j’ai pu recueillir, la rémunération de chacun des commissaires serait de 180.000 euros nets par an, soit 15.000 euros nets par mois. Voilà un moyen supplémentaire de réaliser une économie, et un symbole qui pourrait avoir du sens ».

« Un demi-million pour trois personnes ! »

L’intervention surprise sur ce sujet d’une figure de premier plan du Parti socialiste a tout de suite été reprise par un député de la Réunion, Jean-Claude Fruteau. « Permettez moi d’ailleurs de regretter au passage que, dans votre recherche d’économies, votre œil ne se soit pas arrêté sur le cas – M. le rapporteur spécial y faisait allusion tout à l’heure – des commissaires au développement endogène, dont la rémunération s’élève à 15.000 euros nets par mois, pour une action dont vous seriez bien en peine d’évaluer les résultats ! Plus d’un demi-million d’euros pour une fonction symbolique, voilà une mesure de rigueur, madame la ministre, qui n’aurait touché que trois personnes ! », a complété le député-maire de Saint-Benoît.

Pour rappel, Bertrand Couteaux, Christian Claudon et Jean-Rémy Cauquil avaient été nommés fin novembre 2010 commissaires au développement endogène respectivement à la Réunion, en Guyane et aux Antilles. Les trois hommes sont placés sous l’autorité directe de la ministre de l’outre-mer. Il s’agit de personnalités issues du monde de l’entreprise privée ayant effectué l’essentiel de leur carrière à l’international.

La mission première dévolue à ses trois personnages est de favoriser le développement des productions locales en structurant les filières et à favoriser l’insertion économique des territoires d’outre-mer dans leur environnement régional.

 

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