Soulagement en Grèce aux élections législatives. Le pays s’apprête à sortir de l’impasse politique dans laquelle il se trouvait depuis les premières élections législatives du 6 mai.
Aucun parti n’avait été capable de former une coalition de gouvernement et de nouvelles élections ont été organisées. Elles ont eu lieu hier soir. Antonis Samaras, leader de la Nouvelle Démocratie (droite), sera en mesure de gouverner, avec l’appui des socialistes.
Gouvernement d’union nationale ?
Dimanche soir, les conservateurs de la Nouvelle Démocratie (ND), proeuropéens déclarés, ont gagné les élections législatives en Grèce. Grâce au bonus de 50 députés que la Constitution accorde à toute liste arrivée en tête dans ce scrutin à la proportionnelle, la ND, qui a recueilli 30,1% des voix, se retrouvera avec 130 députés au Parlement, qui en compte 300 en tout. Antonis Samaras, 61 ans, a appelé tous les partis pro-euro à rallier un gouvernement « d’union nationale »
Les tractations vont officiellement s’engager lundi avec le Pasok socialiste, en troisième place avec 12,46% (33 sièges) et le petit parti de gauche modérée Dimar.
Syriza poursuit son ascension
A gauche, le Syriza a reconnu sa défaite mais exclu de rejoindre une coalition. Porté par son rejet des sacrifices imposés aux Grecs, il a poursuivi son ascension avec 26,65% des voix (71 sièges) contre 16,78% lors du dernier scrutin qui l’avait propulsé deuxième parti du pays.
Le parti néonazi Chryssi Avghi (Aube dorée) se maintient pourtant avec 6,92% des voix et 18 sièges à son niveau du 6 mai, quand il avait fait son entrée au parlement pour la première fois de l’histoire moderne de la Grèce.
Soulagement en Europe
Suite à l’annonce des résultats, encore une fois très serrés, les dirigeants européens ont été rassurés. « Nous avons espoir que les résultats de l’élection permettront qu’un gouvernement soit formé rapidement« , et « continuerons à soutenir la Grèce« , a affirmé le président de l’Union européenne, Herman Van Rompuy, appelant le pays à suivre le programme économique négocié avec la zone euro.
Soulagés par le vote grec, les dirigeants européens ont tendu la main à Athènes dès dimanche soir pour faciliter la mise en oeuvre des réformes et la formation d’un gouvernement de droite pro-euro.