Un nouveau candidat s’est déclaré dans la quatrième circonscription. C’est Yanis Payet qui se présentera sous les couleurs d’un parti centriste indépendant : « Troisième Force », un mouvement qui se « positionne au-dessus des clivages politiques et place l’Homme et la démocratie au cœur de ses actions ». Débutant en politique, ce sera sa première candidature.
Yanis Payet ambitionne de conquérir la mairie de Saint-Pierre en 2014. Pour lui, ces élections législatives sont donc une opportunité de se faire connaître : « notre tribune d’expression », souligne-t-il.
Création d’une zone européenne de développement régional (ZEDR)
Bien connu pour son engagement dans le football à Saint-Pierre, le candidat propose un programme basé sur un « plan de développement économique et social pour la Réunion ». Selon lui, il est nécessaire de « faire de la Réunion un pôle industriel, commercial et financier tourné vers l’international, en attirant les investissements étrangers par des incitants fiscaux et sociaux, et sans mettre en péril la production locale ».
Pour réussir ce pari, Yanis Payet suggère la création d’une zone européenne de développement régional (ZEDR). C’est ce qu’il qualifie de « développement exogène, il faut des capitaux étrangers pour tirer l’économie de la Réunion vers le haut ».
Pour Yanis Payet, à l’image de Madère ou des Açores, « l’Europe peut accorder des mesures en faveur des économies qui souffrent de tels handicaps en conformité avec les traités européens et en particulier avec le traité de Rome (art 92). Le dispositif doit être limité dans le temps pour ne pas être assimilé à de la concurrence déloyale », souligne le candidat qui est convaincu que la création d’une ZEDR permettrait de « créer 5000 emplois sur cinq ans ».
Un octroi de mer redéfini
Outre ce projet, le candidat fait des propositions pour lutter contre le chômage et suggère des exonérations de cotisations patronales de sécurité sociale pour les entreprises recrutant des jeunes de moins de 26 ans. Concernant le pouvoir d’achat, Yanis Payet pointe du doigt l’octroi de mer, un impôt qu’il juge « injuste car il touche toutes les catégories sociales au même taux. » Le candidat n’envisage pourtant pas de le supprimer mais souhaite que 10 % de la part communale (environ 24 millions d’euros) soient destinés à financer les aides à la création d’entreprise et les associations qui œuvrent notamment auprès des personnes porteuses de handicaps. Il suggère en outre de changer le nom de cet impôt en « Contribution au Développement Économique et Social (CDES) ».
Le candidat devrait prochainement annoncer le nom de sa suppléante.