La gestion du Parc national s’invite dans le débat électoral des législatives. Il faut dire que les éleveurs du volcan, marchands ambulants du Grand Brulé et autres planteurs de géranium sont là pour nous rappeler que la gestion du domaine n’a rien de simple. Dernièrement, les mécontents du Parc ont manifesté et fondé un collectif [(lire ici)]url:http://http://www.zinfos974.com/Conflit-au-Parc-National-Tensions-manifestations-et-recuperation-politique_a39380.html , le C.Mac, qui défend le maintien des activités dans le cœur du Parc national. Pour tenter de se faire entendre des gestionnaires, les membres de ce collectif ont écrit un courrier aux 70 candidats aux législatives afin de recueillir leur avis sur ces questions.
« L’administration de Parc ne doit pas être une tribune politique »
Chez certains administrateurs du Parc, des voix s’élèvent pour dénoncer des manipulations politiques en cette période de campagne électorale. C’est notamment le cas de Jean-Paul Maugard, le Président de la fédération réunionnaise de pêche, qui pointe du doigt André Thien Ah Koon et lui reproche d’utiliser le Parc national comme une tribune politique : « Je le lui ai dit. J’ai la parole libre et je suis objectif. Tout le monde sait qu’André Thien Ah Koon est derrière tout cela. Il a trouvé une nouvelle opportunité de faire parler de lui. L’administration du Parc ne doit pas être une tribune politique », lance Jean-Paul Maugard qui comprend néanmoins la situation de certaines personnes confrontées à une réglementation trop stricte. Selon lui, il est normal de discuter et de négocier : « On a conscience des problèmes. Le Parc n’est pas fermé aux discussions mais il faut du temps pour faire aboutir des négociations », plaide-t-il.
Le dossier entre le main d’un commissaire à l’aménagement des hauts
Le président de la fédération de pêche trouve aussi curieux la présence d’Antoine Fontaine au sein de ce collectif. L’homme est un ancien salarié du Parc national et il est surtout l’ancien attaché parlementaire d’André Thien Ah Koon. Pour les détracteurs du C.Mac, Antoine Fontaine s’investirait dans ce combat uniquement pour retrouver un poste d’attaché parlementaire. Évidemment, l’intéressé s’en défend. Il estime quant à lui que les administrateurs du Parc veulent dévier du débat central : « C’est de bonne guerre si ce sont leurs seuls arguments ». De son point de vue, « c’est un peu facile » d’évoquer ses relations avec André Thien Ah Koon sans prendre en considération la situation de ceux qui souffrent à travers la trop rigide réglementation du Parc. Selon lui, les planteurs de géraniums n’ont plus le droit de cultiver des parcelles exploitées depuis des générations.
Pour l’heure, le dossier est entre le main d’un commissaire à l’aménagement des hauts qui est chargé du processus de concertation, mais nul doute que le Parc national reviendra au cœur du débat d’ici la fin de la campagne électorale. Le C.Mac a d’ailleurs prévu de faire un bilan des réponses des candidats aux législatives.