« Si on regarde ce qui s’est passé au premier tour, nous avons une vague rouge avec Jean-Luc Mélenchon largement en tête et en deuxième position Mme Le Pen. À Mayotte, c’était l’inverse. C’est tout l’Outre-mer qui est concerné alors même que ces territoires ne se sont pas passés le mot.
Au deuxième c’est la vague bleue qui a déferlé dans l’ensemble de ces territoires, notamment à La Réunion où la candidate RN est arrivée en tête dans les 24 communes. C’est un vote que l’on peut qualifier d’insurrectionnel des populations ultramarines. C’est une révolution dans l’urne, un cri d’alerte. C’est pour cette raison que je dis que « les fâchés ne sont pas des fachos » : la population à travers ce vote a exprimé un ras-le-bol de l’abandon des Outre-mers par l’Etat français. C’est un phénomène assez exceptionnel qui doit être analysé et il faut qu’en face on puisse apporter des réponses. »
« La Réunion n’est ni radicalement à droite ni radicalement à gauche, La Réunion veut juste s’en sortir et trouver des solutions sur les problématiques qui touchent les familles. C’est le cadre de vie qu’il faut améliorer et c’est le message que voulaient faire passer les populations ultramarines. Sur le problème de la vie chère notamment : on se bat, on se bat, on arrive à limiter la casse et dès qu’on baisse la garde ça repart. On a comme l’impression que nous vivons une injustice.
Sur le problème de l’éducation et du logement, c’est une catastrophe quand j’entre dans les logements, les populations sont abandonnées. Dans le domaine de la santé il y a une dégradation des prises en charge. C’est ce mal-être-là qui s’exprime et La Réunion est radicalement contre l’abandon de la population par le système français et exige de manière radicale des solutions. »
« Moi, j’ai mes propres valeurs de défense de justice sociale et de meilleure répartition des richesses. Quelle que soit la personne, il y a toujours des idées qui se retrouvent. Après, de manière globale, je ne me retrouve pas dans le programme et la façon de faire de Mme Le Pen.
Mais ce qui m’intéresse ce n’est pas Marine Le Pen mais plutôt les hommes et les femmes qui expriment aujourd’hui un ras-le-bol. Pour moi ce qui compte c’est de trouver des solutions à ces ras-le-bol. La solution pour moi aujourd’hui c’est le programme de la Nouvelle union populaire écologique et sociale. »