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Législative partielle du Doubs : Nicolas Sarkozy devant un cruel dilemme…

La soirée d’hier a été dure pour Nicolas Sarkozy. Pour reprendre la pique de Florian Filipot du Front national : Il a appris en même temps la défaite du Qatar en hand-ball, et l’élimination dès le premier tour du candidat de l’UMP dans la législative partielle du Doubs… Au delà du bon mot, force est […]

Ecrit par zinfos974 – le lundi 02 février 2015 à 10H35

La soirée d’hier a été dure pour Nicolas Sarkozy. Pour reprendre la pique de Florian Filipot du Front national : Il a appris en même temps la défaite du Qatar en hand-ball, et l’élimination dès le premier tour du candidat de l’UMP dans la législative partielle du Doubs…

Au delà du bon mot, force est de reconnaitre que tous les pronostics, et les sondages, donnaient Charles Demouge (UMP) en 2me position au 1er tour, derrière la candidate du Front national et devant le candidat socialiste, et ensuite gagnant au 2ème tour. Ce qui aurait permis à Nicolas Sarkozy d’inscrire une victoire à son nouveau palmarès de président de l’UMP et d’effacer un début de présidence pour le moins difficile.

Patatras ! Son candidat est battu pour la deuxième place par un socialiste que personne ne voyait à pareille fête. Même pas ses propres militants qui se pinçaient hier soir, se demandant s’ils n’étaient pas en train de rêver !

Cette contre-performance peut s’expliquer de différentes manières : une abstention de près de 60% et sans doute un contre-coup de l’effet « après-attentats » de Charlie Hebdo que François Hollande et Manuel Valls ont piloté de main de maître.

Mais s’en tenir à cette explication serait simpliste et réducteur. Impossible de ne pas y voir également une conséquence de l’entrée en matière désastreuse de Nicolas Sarkozy en tant que président de l’UMP. Lui qui voulait faire de cette présidence un tremplin, voila qu’elle se transforme en toboggan…

Et ce n’est pas fini. Car, si la victoire est belle et simplifie tout, la défaite au contraire ne fait que compliquer une situation déjà bien tendue. Il va maintenant falloir que Nicolas Sarkozy choisisse quelle posture adopter en vue du second tour.

Si le candidat de l’UMP était arrivé en 2ème position, il avait déjà prévu de lancer un appel à l’union nationale et de demander aux socialistes de faire barrage au FN en votant pour son candidat. Malheureusement pour lui, c’est le scénario inverse que les électeurs ont choisi et c’est peu dire que l’UMP est tiraillée entre deux courants que tout oppose : une aile modérée, que certains qualifient de « centriste » et qui est prête à appeler à voter pour le candidat PS, et une droite dite « forte« , plutôt favorable à un rapprochement avec le Front national.

Preuve de l’embarras de Nicolas Sarkozy : il a refusé de s’exprimer hier soir, prétextant vouloir attendre un bureau politique demain matin avant de prendre sa décision. Mais ce n’est que reculer pour mieux sauter, tant les positions sont contradictoires.

Et surtout, c’est une faute politique car, depuis hier soir, les ténors des deux branches de l’UMP n’ont pas hésité à s’exprimer dans les médias, bravant les consignes de silence qui leur avaient pourtant été transmises. Aujourd’hui, le mal est fait : tout le monde est au courant des dissensions au sein de l’UMP, entre une Nathalie Kosciusko-Morizet ou un Dominique Bussereau qui appellent à faire barrage au FN, et un Thierry Mariani qui est adepte du « ni-ni » cher à Jean-François Coppé : Ni Front national, ni Parti socialiste… Sans parler de ceux qui, en sous-main, laissent entendre que la différence avec le Front national n’est pas si grande et qu’il faut faire barrage à la Gauche.

Avec un seul perdant au final : Nicolas Sarkozy qui vient de faire la démonstration qu’il est incapable de piloter le paquebot UMP et d’imposer une ligne au parti…

 

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