Patrick Serveaux l’affirme : il ne se serait pas porté candidat à la députation sans la crise économique et sociale découlant de la crise sanitaire. Inquiet des conséquences pour l’économie de l’île et pour la population, il estime être l’homme de la situation, pour succéder à Huguette Bello, dont il loue au passage les combats à l’Assemblée Nationale.
La crise sanitaire était évidemment très présente dans le discours des candidats, Patrick Serveaux assure avoir réclamé au ministre des Outre-mer le caractère obligatoire du test à J+7 pour les voyageurs, mais se positionne contre l’état d’urgence et la quarantaine, préférant les responsabilités individuelles aux interdictions.
Si le mandat du prochain député sera court, Patrick Serveaux tient à profiter de ce temps pour porter au parlement ses propositions quant à la relance de l’économie réunionnaise, craignant un rebond du chômage, particulièrement celui des jeunes. S’il reconnaît que les députés Ratenon et Lorion ont été à l’écoute des acteurs économiques, en tant qu’acteur « impliqué depuis 40 ans » sur les dossiers économiques, il souhaite faire bouger vite les lignes, en étant « plus réactif et plus présent ».
Objectif : un travail de fond au sein de plusieurs commissions
Sans étiquette, « ni de droite ni de gauche », dit-il, il veut « porter les dossiers, au-delà des clivages ». S’il était élu député, il ne s’agirait pas pour lui de « faire des aller-retours en avion pour un passage devant les caméras », l’entrepreneur affirme son intention de siéger dans « au moins trois commissions, et plus particulièrement la commission des finances, pour travailler sur le budget des Outre-mer. » Parmi les dossiers prioritaires, la formation des jeunes Réunionnais, la reconduction et l’élargissement des mesures de défiscalisation, essentielles à ses yeux pour faire baisser le chômage.
Son programme repose sur quatre piliers : l’économie, le social, l’environnement, et la culture, avec pour slogan « Responsabilité, solidarité, union : agir ensemble ». Pour le volet culturel, il compte bien s’appuyer sur sa suppléante Aline Murin-Hoarau, conseillère régionale aux affaires culturelles, qui rappelle ses débuts auprès de Paul Vergès, dont elle affirme s’être nourrie intellectuellement, avant d’être invitée par Didier Robert à mettre ses compétences au service de la Région. Interrogés sur un éventuel soutien de cette collectivité territoriale, les candidats nient en bloc, insistant sur leur absence d’étiquette politique.