« Nous sommes sur un engagement durable des prix bas. Nous serons les moins chers du marché et si ce n’est pas le cas, il y aura un changement du circuit logistique ». Edouard-Michel Leclerc dit n’être « ni le messie, ni le MEDEF » mais considère que les entrepreneurs ont une responsabilité sociale. « Nous voulons entrainer une dynamique concurrentielle vers des prix plus bas. J’ai à cœur d’être crédible. D’ici un an, on sera au top ». Le chef d’entreprise se positionne déjà par rapport au chariot type. « Parmi tous les chariots des magasins de l’île le moins cher est à 194,02 euros. Et bien notre chariot sera à 171,58 euros, soit 12% moins cher que le moins cher » a t-il affirmé.
L’homme d’affaires dit vouloir s’impliquer dans le développement économique de l’île. « La Réunion est une île ouverte et cosmopolite. Il y a une attente énorme de la population, ce qui donne envie de s’impliquer. Il faut que la concurrence devienne une culture permanente sur l’île ». Edouard-Michel Leclerc, en partenariat avec Pascal Thiaw Kine, dont les magasins sont à présent sous franchise Leclerc, adopte une politique d’ancrage en créant la marque locale « Nature des îles », en s’approvisionnant auprès des producteurs locaux. « Il s’agit d’un pacte de développement ». Les deux entrepreneurs s’engagent à répercuter sur les prix, les économies d’échelle réalisées. Le groupe Leclerc prétend être dans une logique d’adhésion. « Nous invitons tous ceux qui partagent les valeurs de Leclerc à nous rejoindre » a déclaré Joseph Chong-Fah-Shen, qui a lui aussi rejoint les indépendants du groupe Leclerc.
Dans un contexte économique et social aussi particulier où le pouvoir d’achat est plus que jamais d’actualité, une telle politique de prix est bien venue. Reste à voir si Edouard-Michel Leclerc pourra tenir sa promesse.