A 48 heures des manifestations relatives au dossier des retraites et à l’examen de ce dernier sur les bancs du Palais Bourbon, Patrick Lebreton et Jean-Claude Fruteau se sont réunis à Saint-Pierre afin de présenter leurs positions politiques en la matière. Le député-maire de Saint-Benoit devant se rendre à l’Assemblée nationale tandis que l’élu du Sud sauvage a d’ores et déjà acté sa participation au mouvement qui se déroulera ce mardi dans le département.
« Je porterai la voix, à l’Assemblée nationale«
Aux côtés de son homologue de la 4ème circonscription, Jean-Claude Fruteau a lancé les débats sur la « réforme des retraites » dans le cadre de la convocation du Parlement en session extraordinaire. Une réforme que l’élu pointe du doigt. « Pour toucher une retraite à taux plein, les pensionnées devront attendre l’âge de 67 ans, soit deux ans de plus qu’actuellement. C’est un recul qui poussera dans la précarité beaucoup de réunionnais » soulignait hier le député de l’Est. Cela fait autant de Réunionnais incapables de percevoir, avant 67 ans, la totalité de leur pension, déjà trop faible » poursuit le parlementaire qui a rappelé que les salariés de la classe moyenne financeront de 80 à 90% cette réforme. Une injustice selon le député-maire qui dénonce sur ce point la non-contribution des « stock-options et des bonus » avant de rapprocher le dossier au « social façon Sarkozy« .
Une manifestation de « salubrité sociale«
De son côté, Patrick Lebreton ne s’est pas envolé pour la capitale ce dimanche soir. Ce qui n’a pas empêché le maire de Saint-Joseph de souligner la « complémentarité » des actions qu’il a mis en place avec Jean-Claude Fruteau. En effet, si le premier a annoncé sa présence dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, le second entrera symboliquement dans la danse des manifestations sociales du 7 septembre, ce mardi.
« Nous députés socialistes, serons sur tous les fronts, la semaine prochaine, à l’Assemblée, comme dans la rue pour dire non à l’injustice et à l’arrogance de Nicolas Sarkozy » communiquait l’élu selon lequel, « le chef de l’Etat reste aveugle et sourd » aux oppositions de la rue et des syndicats face au dossier des retraites. Un dossier sur lequel François Mitterrand avait réalisé une « avancée sociale » lors de sa mandature, estime les deux élus.
Pour une prise en compte de la pénibilité du travail
Mélangeant les genres entre retraites et affaires Woerth, Patrick Lebreton a appuyé l’importance d’une mobilisation de la rue. « Le ministre du travail, (…), qui ne cessait de crier au complot et à la persécution, qui se disait victime d’une « lapidation » médiatique, à finalement été ris en flagrant délit de mensonge » lance le député du Sud. Lequel dénoncé la gestion du dossier des retraites par un seul homme, Eric Woerth.
Manquaient encore à l’appel les solutions préconisées par les deux député-maires socialistes sur l’épineux dossier. « Nous, socialistes, pour conforter le niveau des pensions, nous plaidons pour une mise à contribution du capital. Nous voulons améliorer l’accès à l’emploi des séniors. Nous voulons une prise en compte de la pénibilité du travail et une revalorisation des petites retraites » précise Jean-Claude Fruteau qui a rappelé l’importance du maintien de l’âge de départ à ma retraite à 60 ans, le tout à travers le dialogue et un point avec les partenaires sociaux tous les cinq ans, « avec une remise à plat à l’horizon 2025« .