Alors que le bilan s’alourdit de jour en jour et que la Chine compte désormais 26 victimes du coronavirus qui sévit depuis mi-décembre, ce sont au total, 830 cas qui ont été recensés dans le pays selon la Commission nationale de la santé chinoise.
Plusieurs cas ont également été détectés au-delà des frontières chinoises comme au Japon où un deuxième a été confirmé ce vendredi et aux Etats-Unis où un second est soupçonné.
Les chauves-souris seraient le réservoir du virus…
Selon les dernières informations des scientifiques, le coronavirus 2019-nCoV aurait pu être transmis aux hommes via des serpents qu’ils auraient consommé.
C’est tout au moins ce qu’affirme le Journal of Medical Virology. Ces reptiles, dont le cobra chinois, très prisés des consommateurs en Chine pour ses présumées vertus thérapeutiques, sont connus pour être des chasseurs de chauves-souris, lesquels sont soupçonnées d’être porteurs du virus.
Les chauves-souris, via les civettes, étaient déjà à l’origine de l’émergence du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) qui avait touché 8.000 personnes et fait 774 victimes à travers le monde, dont 349 en Chine, en 2003. Un séquençage génétique a confirmé le virus de Wuhan est similaire à 80% au SRAS.
Le petit mammifère volant serait ainsi « le réservoir » du virus, mais il ne l’aurait pas directement transmis à l’homme. Ce seraient les serpents qui auraient servi d’intermédiaires.
20 millions de Chinois mis en quarantaine
Les autorités sanitaires chinoises ont confirmé que plusieurs espèces de serpents étaient vendues sur le marché de Wuhan où des ouvriers ont présenté les premiers symptômes de la maladie en décembre dernier.
La ville de Wuhan a été mise en quarantaine, tout comme celles de Huanggang, Ezhou et Chiba. Au total, pour le moment, ce sont près de 20 millions de personnes qui sont confinées. Les autoroutes ont été coupées alors que les liaisons par avions, bus, métros et trains ont été suspendues.
Tout serait parti d’un marché spécialisé dans les animaux interdits à la vente
Le « marché aux fruits de mer » de Wuhan, probable épicentre du nouveau coronavirus, abritait en fait un commerce illégal d’animaux sauvages et de petit gibier normalement interdit à la consommation. On y vendait entre autres la célèbre civette, à l’origine de l’épidémie de SRAS en 2002-2003. En principe interdit de consommation, l’animal figure pourtant sur une liste de 112 produits offerts à la vente par un des commerçants du marché de Wuhan.
On y trouvait également des rats, des renards, des crocodiles, des louveteaux, des salamandres géantes, des serpents, des paons, des porcs-épics ou de la viande de chameau…
Selon Christian Walzer, de l’association écologiste américaine Wildlife Conservation Society, 70 % des nouvelles maladies infectieuses proviennent d’animaux sauvages. Et les marchés sont les endroits rêvés pour que les virus se transmettent à l’homme.