Selon la doctrine française, un homme condamné qui a purgé sa peine à payé sa dette à la société et doit pouvoir se réinsérer normalement, comme n'importe quel citoyen. Cela n'empêche pas la peur d'autres citoyens inquiets de le voir récidiver à proximité de chez eux.
Patrick Trémeau, qui avait été condamné pour 18 viols commis notamment dans des parkings, dans les années 1980 puis 1990, a été violemment agressé à son domicile de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) dans la nuit de ce vendredi à ce samedi.
Trois personnes se faisant passer pour des policiers ont brisé la porte de sa chambre, vers 1h15 du matin. Il a sauté par la fenêtre et s’est enfui en courant, rapporte Le Parisien. Les agresseurs l’ont rattrapé et violenté dans la rue.
On ignore selon le journal la gravité de ses blessures mais Patrick Trémeau a été conduit à l’hôpital.
La police judiciaire est chargée de l’enquête.
Personne n’a pour l’instant été interpellé.
Patrick Trémeau, qui est équipé d'un bracelet électronique, avait d'abord voulu s'installer à Coulommiers (Seine-et-Marne) à sa sortie de prison mais une dizaine d’élus avaient bloqué l’accès à son futur domicile. Il s'était alors discrètement rabattu sur la ville de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), où il s’était installé le 16 juillet.
L'information avait fini par se savoir et un appel à manifester avait été lancé sur les réseaux sociaux pour ce samedi après-midi mais la police avait pris ses dispositions pour interdire l'accès à la rue de son domicile et plusieurs policiers étaient présents sur place.
Sa dernière condamnation, prononcée par la cour d’assises de Paris, date du 8 février 2009. Il avait été condamné à 20 ans de réclusion criminelle et à 8 ans de suivi socio-judiciaire pour viols en état de récidive légale.