Lors d’un débat sur les problèmes d’éducation dans le second degré, le vice-recteur de Mayotte, François-Marie Perrin, a fait scandale en ayant des propos jugés déplacés sur l’accent des mahorais. « Il y aussi la problématique de l’accent (…), que nos enfants puissent s’exprimer couramment sans accent devant les gens qui vont leur donner un travail et devant l’ensemble de la société », a-t-il déclaré. Une phrase largement relayée par la presse mahoraise, notamment par [Malango]urlblank:http://www.malango-actualite.fr/ et [MayotteHebdo.com]urlblank:http://www.mayottehebdo.com/ .
Le vice-recteur a tenu ces propos alors qu’il échangeait avec Yann Durozad, un enseignant du Snes (Syndicat national des enseignants du second degré). Selon les informations rapportées par les médias mahorais, le syndicaliste n’a pas eu le temps de rétorquer car le débat était retransmis en direct et qu’il touchait à sa fin. Le syndicat enseignant n’a pas manqué de réagir en publiant un communiqué suite au débat : » La France, notre République, est riche de sa diversité, de ses langues régionales, de ses fromages mais aussi de ses accents ! Un élève marseillais, toulousain, de Franche-Comté, d’Alsace ou encore de la Réunion, des Antilles ou de la Polynésie aura un accent différent et tant mieux n’en déplaise au Vice-recteur. En quoi l’enfant mahorais devrait-il avoir honte de son accent pour le lisser ou le gommer ? En quoi l’enfant mahorais devrait-il être discriminé par rapport aux autres enfants de la République ? «
Ce n’est pas la première fois que le recteur dérape, le SNUipp a envoyé un courrier au préfet dans lequel il rappelle que le vice-recteur avait déjà « comparé le rythme de croissance des établissements scolaires avec celui des utérus des mahoraises » .
Pour sa part, le SNUipp/FSU Mayotte « souhaite que les enseignants de Mayotte soient encadrés par des hauts fonctionnaires capables de véhiculer les valeurs de notre République et conscients d’exercer dans un environnement qui contribue à la richesse de notre nation ».