A la barre du tribunal correctionnel, le prévenu ne ressemble pas à l’homme violent décrit dans la procédure. Son physique laisse de prime abord penser qu’il est respectueux et non violent. Son phrasé et sa voix basse vont dans ce sens aussi. Seulement, il n’en est rien. Emmanuel S. est un véritable tyran domestique, surtout quand il boit. A l’audience de comparution immédiate, la procureure Amandine Dumas parle du "dossier de l’emprise en tout sa splendeur".
Le 6 décembre, en pleine nuit, les gendarmes de Saint-Benoît sont appelés pour des violences conjugales. Ils interpelleront un homme ivre revenant d’une soirée passée chez son frère. Dans un premier temps, l'individu reconnaît difficilement les coups portés ce soir-là. Puis au fur et à mesure, face aux déclarations de la victime, sa langue se délie.
Lors de son procès, il reconnaît à demi-mot les violences. Des violences qui sont installées dans le couple depuis 2006. Les explications parfois loufoques sont peu convaincantes. Le prévenu parle de jeu de boxe ou se justifie en précisant être expressif dans son élocution, déplaçant ses bras et pouvant donner malencontreusement des coups, tout comme dans son sommeil. Il reconnaît que quand il boit, il peut porter des coups.
"Je ne crois pas une seule seconde en sa sincérité. Il s’excuse de choses dont il ne se rappelle pas. Il se comporte comme un tyran. Les faits sont trop graves. Il essaye de nous faire croire certaines choses. Son positionnement est insupportable", avance la représentante de la société qui requiert une peine de 24 mois dont 20 mois assortis du sursis probatoire.
Son fils frappé à coups de ceinture
Le certificat médical de la victime fait état de blessures récentes comme anciennes. A ses dires, son conjoint avait le contrôle sur la vie familiale. Elle est tatoueuse et il récolte l’argent. Elle n’a pas de téléphone. Il décide quand elle peut sortir. Certaines scènes décrites par la victime font froid dans le dos, notamment une où il l’aurait obligée à se mettre à genoux en lui disant qu’il allait lui "faire cracher du sang". Son fils rapporte aussi des violences avec des coups de ceinture ou avoir été fouetté avec une branche. Le prévenu reconnaît ces coups, mais les justifie par un devoir d’éducation pour punir son enfant qui a fugué.
Pour son avocat, Me Louis Ropars, le prévenu a besoin de temps. Après avoir passé des heures en garde à vue et une nuit à Domenjod, il dit avoir réalisé et se dit prêt à changer. "Ce n’est pas facile de se regarder avec lucidité et reconnaitre ses torts. Ce travail demande du temps, précise la robe noire. Quatre mois ferme à Domenjod ne feront pas de lui l’homme qu’on attend". Le conseil plaide pour un aménagement de peine.
Pour son premier passage devant la justice, Emmanuel S. est parti directement en prison pour une durée de 24 mois dont 20 assortis du sursis probatoire. La présidente, en énonçant la décision au prévenu, évoque des "faits intolérables" et lui reproche une "tendance à [se] déresponsabiliser".
Le 6 décembre, en pleine nuit, les gendarmes de Saint-Benoît sont appelés pour des violences conjugales. Ils interpelleront un homme ivre revenant d’une soirée passée chez son frère. Dans un premier temps, l'individu reconnaît difficilement les coups portés ce soir-là. Puis au fur et à mesure, face aux déclarations de la victime, sa langue se délie.
Lors de son procès, il reconnaît à demi-mot les violences. Des violences qui sont installées dans le couple depuis 2006. Les explications parfois loufoques sont peu convaincantes. Le prévenu parle de jeu de boxe ou se justifie en précisant être expressif dans son élocution, déplaçant ses bras et pouvant donner malencontreusement des coups, tout comme dans son sommeil. Il reconnaît que quand il boit, il peut porter des coups.
"Je ne crois pas une seule seconde en sa sincérité. Il s’excuse de choses dont il ne se rappelle pas. Il se comporte comme un tyran. Les faits sont trop graves. Il essaye de nous faire croire certaines choses. Son positionnement est insupportable", avance la représentante de la société qui requiert une peine de 24 mois dont 20 mois assortis du sursis probatoire.
Son fils frappé à coups de ceinture
Le certificat médical de la victime fait état de blessures récentes comme anciennes. A ses dires, son conjoint avait le contrôle sur la vie familiale. Elle est tatoueuse et il récolte l’argent. Elle n’a pas de téléphone. Il décide quand elle peut sortir. Certaines scènes décrites par la victime font froid dans le dos, notamment une où il l’aurait obligée à se mettre à genoux en lui disant qu’il allait lui "faire cracher du sang". Son fils rapporte aussi des violences avec des coups de ceinture ou avoir été fouetté avec une branche. Le prévenu reconnaît ces coups, mais les justifie par un devoir d’éducation pour punir son enfant qui a fugué.
Pour son avocat, Me Louis Ropars, le prévenu a besoin de temps. Après avoir passé des heures en garde à vue et une nuit à Domenjod, il dit avoir réalisé et se dit prêt à changer. "Ce n’est pas facile de se regarder avec lucidité et reconnaitre ses torts. Ce travail demande du temps, précise la robe noire. Quatre mois ferme à Domenjod ne feront pas de lui l’homme qu’on attend". Le conseil plaide pour un aménagement de peine.
Pour son premier passage devant la justice, Emmanuel S. est parti directement en prison pour une durée de 24 mois dont 20 assortis du sursis probatoire. La présidente, en énonçant la décision au prévenu, évoque des "faits intolérables" et lui reproche une "tendance à [se] déresponsabiliser".