Comme Zinfos l’avait laissé entendre dans de précédents articles, le marché d’attribution de la délégation de service public pour la gestion des théâtres départementaux de Champ Fleuri et de Saint-Gilles à Pascal Montrouge pourrait être entaché d’illégalité.
En tous cas, les arguments avancés par Marie Michenik Leichnig, la présidente de l’ODC, ont paru suffisamment convaincants au juge des référés pour que ce dernier rende cet après-midi une ordonnance enjoignant « au département de la Réunion de différer la signature du contrat d’affermage ayant pour objet la gestion des théâtres départementaux de Champ-Fleuri à Saint-Denis et de plein air à Saint-Gilles, au plus tard jusqu’au 5 juillet 2009« .
C’est à cette date que l’affaire sera évoquée au fond et que l’on connaitra l’ensemble des arguments avancés par celui qui est encore, pour le moment, le directeur de l’ODC. Un dossier qui contient d’importantes surprises…
Dans sa requête, Marie Michenik Leichnig, au nom du conseil d’administration de l’ODC, soutient que la procédure est « viciée faute d’une publicité adéquate« , qu’il « existe une ambiguïté sur la durée de la convention« , qu’il « y a une rupture d’égalité entre les candidats, certains ayant bénéficié d’une visite des lieux dont a été exclu » le candidat Dambreville, que « les critères du jugement des offres ne sont pas spécifiés« , que « c’est en violation du droit au secret industriel et commercial que le rapport d’analyse des offres a été diffusé » et que « le jugement des offres est partial et ne repose pas sur des critères préalablement établis et objectifs« . Des arguments suffisamment sérieux pour que le juge des référés interdise à Nassimah Dindar de signer la convention avec Pascal Montrouge…