Est-ce un tournant dans la courte -mais intense- histoire de la crise du coronavirus?
Le président du tribunal administratif de Guadeloupe, statuant en référé, a ordonné hier au CHU de Guadeloupe et à l’ARS de ce département « de passer commande des doses nécessaires au traitement de l’épidémie de Covid-19 par l’hydroxychloroquine et l’azithromycine« , comme défini par le Pr Raoult de « l’IHU Méditerranée infection, et de tests de dépistage du Covid-19, le tout en nombre suffisant pour couvrir les besoins présents et à venir de la population de l’archipel guadeloupéen« .
Il avait été sollicité par le syndicat UGTG (Union Générale des travailleurs de Guadeloupe), demande à laquelle s’étaient jointes plusieurs personnes, dont Elie Domota, le leader syndicaliste bien connu.
Les requérants avaient notamment mis en avant que « la situation sanitaire du pays exige que soient prises des mesures de test de la population beaucoup plus étendues ainsi que des mesures de diffusion et d’utilisation de traitements à base d’hydroxychloroquine et d’azithromycine »
Une demande avait au préalable été envoyée au CHU de Guadeloupe, qui l’avait rejetée au motif qu’elle était irrecevable, faute d’intérêt à agir des requérants. Selon le CHU, les demandes de commandes de tests ne sont pas fondées car devenues sans object depuis l’intervention du décret 2020-314 du 25 mars 2020″.
Il ne s’agit que d’une première étape et on peut s’attendre à ce que l’Etat fasse appel de cette décision, mais c’est une première en France et il sera intéressant de voir si elle ne fera pas tache d’huile.
Déjà à La Réunion, il faudra surveiller si des syndicats locaux vont emboiter le pas à leur homologue guadeloupéen.