Le transport, un secteur qui « ne (doit) pas baisser les bras«
L’ancien président de la Commission des ports d’Outre-mer et vice-président de la CCIR sait visiblement de quoi il parle. Candidat au collège « Transport » sur la liste de la CGPME, il évoque volontiers un secteur économique porteur mais soumis aux affres de la crise. « C’est un moment important pour nos entreprises mais leur sort est entre leurs mains« , explique Valère Lorion. « Il ne faut pas baisser les bras », poursuit le professionnel du transport qui propose, dans un premier temps, de garantir une nouvelle relation entre la CCIR et les entreprises de transport. Pour ce faire, il compte utiliser la Loi d’orientation des transports intérieurs (LOTI) relative au transport de voyageurs et de la Loi Gayssot concernant le transport des marchandises. Lesquelles n’ont pas été pleinement exploitées et appliquées dénonce le Saint-Pierrois.
« Conforter les relations avec les banques, faciliter les démarches pour la défiscalisation du matériel est certes nécessaire, mais faire appliquer la LOTI et la loi Gayssot (…) est indispensable« , poursuit Martin Valère, qui considère que la loi donne des droits, à l’image de la « co-responsabilité des parties lorsque le cadre réglementaire n’est pas mis en application en matière de prix abusivement bas, de non-respect de la législation en matière sociale, fiscale et de sécurité routière« . L’exemple de la publication des coûts de référence pourrait, selon lui, permettre de sécuriser la trésorerie de nos entreprises mais pas seulement. La réduction des charges, une réflexion approfondie sur le remplacement de la taxe professionnelle et la réalisation d’un centre de gestion spécialisé en transport étant également inscrits à son agenda.
« En qualité de professionnel du transport, je suis persuadé que le respect de la réglementation en vigueur est notre bouclier et un levier de développement de notre profession« , appuie le candidat qui compte bien relancer une politique d’ouverture des entreprises vers l’extérieur. Le but, sortir du cliché d’un transport réunionnais évoluant en vase clôt et pousser les entreprises vers le haut en leur proposant des formations, des séminaires et des salons ou encore un accès au foncier. Le tout avec une nouvelle forme de proximité et d’écoute en direction d’un secteur en pleine mutation.