Batteries, pneus, piles, meubles, électroménager, électronique… Ils deviennent tous nocifs pour l’environnement dès qu’ils deviennent les restes de ce que nous consommons au quotidien. Des milliers de tonnes de déchets de toutes sortes doivent être traitées chaque année à La Réunion.
Le SICR (syndicat de l’importation et du commerce de La Réunion) fait le bilan du travail de l’année 2013 des filières REP (responsabilité élargie du producteur) qui traitent ces déchets.
Avec la participation de l’ADEME (agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), le syndicat accompagne la mise en œuvre des obligations environnementales que doivent suivre les importateurs-distributeurs réunionnais. « On a le soucis de sensibiliser les acteurs sur l’impact de leurs actions », explique Frédéric Foucque, président du SICR.
180.000 batteries importées sur l’île en 2013
Les résultats du bilan sont positifs. Les 17 filières de traitements de l’île, dont deux sont locales, démontrent le « dynamisme » de La Réunion en matière de gestion des déchets.
Les plus anciennes filières, depuis 2006, connaissent une augmentation du nombre de tonnes de déchets mais aussi de leur collecte. Parmi elles, la filière des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) ménagers (+5% de la collecte), celle des lampes (+18% de la collecte) et celle des piles (+67%). Ces chiffres ne sont pas bien loin de ceux de la métropole, notamment pour les DEEE ménagers avec 6,47 kilos par an par habitant collectés en 2013, contre 6,9 kilos dans l’hexagone.
Les deux filières locales, ATBR (batteries) et AVPUR (pneus) ont aussi connu une augmentation signifiante de leurs taux de collecte. « Les importateurs ont l’obligation de collectes et de traitements et tout doit être déclaré à l’ADEM, explique David Pincepoche, directeur d’activité des deux filières, il le faut, quand on sait que 180.000 batteries ont été importées sur l’île en 2013″.
« Une nouvelle façon d’appréhender la gestion des déchets est en cours »
Les nouvelles filières comme les DEEE professionnels, les déchets d’éléments ameublement (DEA) ménagers et les déchets d’activités de soins à risque infectieux (DASRI) ont une activité « prometteuse », selon Sandrine Sinapayel, chargée de mission environnement au SICR.
Certains déchets doivent être traités en métropole, mais La Réunion devient de plus en plus autonome. « Nous ne sommes malgré tout pas encore allés au maximum du tri possible, avoue Frédéric Foucque, les deux zones d’enfouissement, Sainte-Suzanne et Pierrefonds sont saturés. Il y a urgence de trouver des solutions. Une nouvelle façon d’appréhender la gestion des déchets est en cours ».
Les objectifs pour 2014 sont donc de continuer à sensibiliser les entreprises, qui ne sont pas toutes adhérentes au SICR, ainsi que le public et d’encourager la valorisation des déchets, c’est à dire le recyclage en terrains souples ou aires de jeu, par exemple. Frédéric Foucque explique: « Si l’on intègre bien la notion d’économie circulaire, les déchets peuvent ainsi devenir une ressource première ».