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Le temple malbar de Villèle retrouve des couleurs

La boucle est proche d'être bouclée. Les fidèles de la religion tamoul bénéficient d'un lieu de culte de premier ordre à Villèle, Saint-Gilles-les-hauts. Une grande cérémonie dite du Maha Koumbabishegam, qui n'a lieu que tous les 12 ans, se tient ce mercredi.

Ecrit par LG – le mardi 22 janvier 2013 à 17H58

« Les travaux avaient commencé en juin 2010 », se remémore Alexis Poinin-Coulin, président de l’association Kaaly Mariammen Pandjalee.

Le temple n’est à vrai dire pas nouveau. Une première version avait été dressée en 1995 « après que la commune nous ait autorisé à occuper le terrain. Mais nous n’avions pu sculpter la pierre à l’époque », regrette Alexis Poinin-Coulin. Cette vision de temple brut de décoffrage est désormais de l’histoire ancienne.

Ces trois dernières années, pas moins de huit architectes venus d’Inde du Sud (du Tamil Nadu) sont venus donner un coup de main et distiller leurs connaissances. Trois sont encore dans l’île pour quelques mois. « Il a fallu pousser les travaux » car le calendrier n’attend pas. « Tout était propice pour que l’on célèbre en janvier 2013 la fête Maha Koumbabishegam », assure le président. Les connaisseurs apprécieront. En un mot, cette cérémonie est censée « redonner force et vie à la divinité » tous les 12 ans. Tant sur un plan spirituel que matériel. « Il a fallu desceller toutes les statues qui étaient posées dans la première version du temple avant d’entamer la rénovation », précise-t-il.

 

Le respect du calendrier religieux n’est « pas une affaire de hasard », poursuit le président de l’association. Le premier temple avait été livré en 2001. Douze ans plus tard, c’est-à-dire en 2013, ce cycle est atteint. Selon les croyances, 12 (3×4) représente les trois pèlerinages qui ont lieu dans chacune des quatre villes indiennes considérées comme des villes saintes. « C’était le moment propice », explique l’initiateur de ce temple. Douze, c’est enfin « cette fleur que l’on trouve en Inde et dédiée à Shiva qui ne fleurit que tous les 12 ans ».

Plus de 500 personnes attendues mercredi

« Il reste quelques travaux au niveau du revêtement du sol ou encore de l’entrée du temple », ce vaste portail appelé gopuram d’une bonne quinzaine de mètres de haut. « Il faudra encore une année pour tout finir », précise Alexis Poinin-Coulin.

Mais de toutes ces finitions, les fidèles n’en n’ont cure. Cette cérémonie immanquable qui arrive tous les 12 ans aura lieu ce mercredi, même si elle s’inscrit sur une plus longue période qui a démarré le 27 décembre. 500 personnes sont attendues « même si j’aimerais qu’il y en ait encore plus malgré que ça soit en semaine », espère Alexis Poinin-Coulin.

 

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