« Je l’ai bien connu à Bordeaux ainsi qu’à Nantes. Je l’ai vu arriver d’Argentine tout jeune quand je jouais encore aux Girondins ». Le footballeur réunionnais Wilfried Moimbé revient sur les années passées avec « Emi » dans les colonnes de l’Est Républicain.
« Je suis sous le choc, je n’arrête pas de penser à Emi, c’est quelqu’un de généreux. Emiliano a toujours beaucoup donné aux autres. C’est pour ça qu’on entend autant de choses positives à son sujet depuis mardi. Emi a toujours eu un caractère assez timide, il ne parlait pas un mot de français à son arrivée à Bordeaux. Mais je me souviens que tout le monde était allé naturellement vers lui pour l’aider, c’était dans nos habitudes au club avec les recrues étrangères. Emi a tout de suite dégagé beaucoup de simplicité et de franchise, il s’est donc rapidement fait apprécier à Bordeaux. Quelque temps plus tard, il a été recruté par Nantes. On s’est retrouvé là-bas. Puisqu’on se connaissait déjà de l’époque de Bordeaux, on s’est encore rapproché. On habitait d’ailleurs dans le même patelin, à Carquefou » , affirme le joueur d’origine réunionnaise.
Le joueur de l’AS Nancy évoque également ses craintes lorsqu’il s’agit, parfois, de prendre des avions. « Je suis déjà monté dans des avions qui ne m’inspiraient pas confiance, à l’intérieur ou à l’extérieur. J’ai déjà aussi été inquiet en raison des conditions météo pendant le voyage. Et pourtant, comme je suis originaire de l’Île de la Réunion, j’ai l’habitude de voyager en avion depuis que je suis jeune. Ce n’est pas une psychose dans le milieu du foot mais je connais pas mal de joueurs qui n’aiment pas l’avion », reconnaît-il.
Wilfried Moimbé, comme les proches d’Emiliano Sala et de nombreux footballeurs, demande à ce que les recherches se poursuivent pour retrouver l’avion transportant les deux passagers. Depuis ce jeudi en effet, la police de Guernesey a annoncé qu’elle stoppait ses recherches au-dessus de la Manche.