Cette conférence de presse du mardi 29 novembre 2016 fera date, si le projet est mené à son terme. A l’occasion du lancement de la phase de concertation publique, la présidence de la CINOR est entrée dans le vif du sujet à propos de son projet majeur de téléphérique urbain. Le projet le plus abouti en la matière à La Réunion pour le moment.
Après de nombreuses études de faisabilité, la CINOR débute donc une nouvelle étape dans cet ambitieux projet qui l’amènera à définir les marchés publics et désigner ainsi les auteurs de sa réalisation. Par le biais d’une vaste concertation publique, prévue jusqu’à fin février, la Communauté d’Agglomération du Nord veut, dans les semaines à venir, consulter la population « pour l’informer, répondre à ses questions et recueillir son avis ». Objectif : « permettre au plus grand nombre de s’exprimer ». De nombreuses actions de proximité, favorisant l’échange et la découverte du transport par câbles, seront organisées au cours des prochaines semaines, promet Gérald Maillot. La première réunion publique se tiendra d’ailleurs le 12 décembre à 18h à la bibliothèque Alain Peters du Moufia.
Un projet qui coûte cher mais en vaut la peine, selon la CINOR, d’un point de vue sociale et écologique. Éviter les embouteillages tout en allant plus vite (15 minutes) et en payant quatre fois moins cher. Le téléphérique pourrait transporter 5000 personnes par jour, dont 1000 par heure au moment des heures de pointe. La maintenance nécessiterait également l’embauche de 30 à 40 personnes.
Autre engagement pris par l’intercommunalité ce mardi après-midi, elle ne fera pas cavalier seul. Ce projet tiendra compte également du futur Réseau régional de transport guidé (RRTG) de la Région et celui de Réseau intégré de transport moderne (RITMO), cette fois-ci porté par la ville de Saint-Denis. La CINOR transporte déjà actuellement 21 millions de voyageurs chaque année.
La bibliothèque intercommunale, là où s’est tenue cet après-midi ce point presse, est appelée à devenir un des carrefours qu’emprunteront les usagers du futur téléphérique. A deux pas de l’établissement, s’installera, dès 2019, l’une des stations de la ligne de transports de la CINOR desservant par les airs les quartiers du Chaudron, du Moufia et de Bois-de-Nèfles.
Trois kilomètres, 15 minutes, 5000 personnes par jour, 30 à 40 employés
En effet, sur trois kilomètres de ligne, six à sept stations sont prévues, selon le scénario choisi. Le premier scénario contient une station au niveau du CROUS et le deuxième, deux stations au niveau de l’université et du collège Les Alizées. Le coût du premier serait de 47 millions d’euros et celui du deuxième, de 55 millions d’euros.
