Le taux du livret A, aujourd’hui à 1,75% pourrait rester à ce même taux où passer à un plus avantageux 2% pour leurs épargnants, toujours aussi nombreux en France. Le relèvement du taux du livret le plus populaire réside dans la connaissance du taux de l’inflation (hors prise en compte du tabac) qui sera dévoilé aujourd’hui par l’Insee. Une inflation qui, si elle se situe à 1,6% ne modifiera pas ce taux. Au contraire, si ce taux d’inflation atteignait 1,7%, cela obligerait Bercy à fixer le taux du livret A à 2%.
Cette automaticité a été voulue par la ministre de l’Economie Christine Lagarde. « J’ai modifié le mode de fixation de la rémunération du Livret A pour que ce soit mathématique et que le taux ne puisse jamais être en dessous de 1,75 % dans une logique de maintien du pouvoir d’achat de son détenteur » a-t-elle expliqué.
Un taux en berne depuis 2 ans et la crise financière
Concrètement, son taux de rémunération est déterminé par une formule de calcul qui prend en compte l’inflation et les taux d’intérêts à court terme même s’il est arrivé aux gouvernements successifs de déroger à la règle pour ne pas faire chuter trop brutalement son taux. Un taux qui est, pour rappel, modifié deux fois par an, le 1er février et le 1er août.
Une remontée à 2% qui, si elle venait à être confirmée aujourd’hui, marquerait un retour en grâce du livret A qui a plafonné pendant un an à 1,25% avant le 1er août 2010. Pas assez cependant pour devenir encore plus attractif que son concurrent direct : « l’assurance-vie » qui grignote petit à petit son retard sur le livret A.