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Le surfeur chargé par un requin raconte son épreuve à PRR

L’association Prévention Requin Réunion a recueilli les témoignages de Yoann et de Benjamin, des surfeurs qui étaient à l’eau mardi 23 avril au matin, sur le spot de la Jetée à Saint-Pierre. Ce jour-là, Yoann, 20 ans, qui surfe depuis 15 ans à la Réunion, affirme s’être fait charger par un squale. Benjamin, qui surfait […]

Ecrit par G.K. – le vendredi 26 avril 2013 à 07H50

L’association Prévention Requin Réunion a recueilli les témoignages de Yoann et de Benjamin, des surfeurs qui étaient à l’eau mardi 23 avril au matin, sur le spot de la Jetée à Saint-Pierre. Ce jour-là, Yoann, 20 ans, qui surfe depuis 15 ans à la Réunion, affirme s’être fait charger par un squale. Benjamin, qui surfait à proximité, a été témoin de la scène.

S’il a eu une belle frayeur, Yoann n’a heureusement pas été blessé et a pu regagner la plage sain et sauf. Sa planche, elle, a en revanche été enfoncée par la présence du squale sous le surfeur. Sur le[ site de PRR]urlblank:http://www.prr.re/prr/actualites/120-interview-exclusive-surfeurs-incident-jetee , il explique les circonstances de sa rencontre avec le squale : « On s’est mis à l’eau vers 6h45. Je montais vers le pic et me situait dans le bowl sud quand ça s’est passé. Je n’étais plus dans le courant », indique le surfeur.

« Pour moi, c’était clairement un requin »

Il poursuit : « J’ai ressenti un choc à l’arrière de ma planche. Je me suis fait lever de ma board. Je n’ai pas vu d’aileron. Mais j’ai vu une masse sombre dans l’eau qui était plus grande que moi (je mesure 2m), et je l’ai touché en retombant. J’ai paniqué. Pour moi, c’était clairement un requin. Mon premier réflexe a été de récupérer ma board et de rentrer au bord en prévenant les autres à l’eau et en criant « requin ! ». J’ai donc pris une petite vague pour sortir« .

On connaît la suite : Yoann, sort de l’eau choqué. Il est pris en charge par les sapeurs pompiers et l’information se répend. Certains surfeurs doutent pourtant que le jeune homme ait réellement croisé un requin. Mais le surfeur est sûr de son fait.

« Mon but n’est pas de créer une psychose et d’empêcher le surf à la Jet, explique-t-il à PRR. Je suis confiant sur ce que j’ai vu. Et ce n’est ni le courant, ni le remous, ni un backwash, ni une tortue qui m’a soulevé et m’a fait tomber de ma board. D’ailleurs, il y a un enfoncement sous ma planche (voir la photo, ndlr). Je comprends tout à fait que certains soient sceptiques vu les conditions idéales. Pour moi l’important c’est d’être entier. Je ne fais que relater les faits. Libre aux gens de me croire ou pas », conclut Yoann.

« Une ampleur qu’on ne souhaitait pas »

De son côté, Benjamin, surfeur âgé de 30 ans, surfait « à 20 mètres » derrière Yoann quand l’incident est arrivé. Il l’a vu se débattre dans l’eau : « J’ai vu Yoann tomber de sa planche. Sa planche a été écartée comme s’il avait été jeté. Je l’ai ensuite vu faire de grands mouvements dans l’eau avant de reprendre sa board et qu’il se mette à crier « requin » !  C’est là que j’ai compris qu’il s’agissait d’un requin. J’ai attendu de voir Yoann ramer pour vérifier qu’il n’était pas blessé. Je suis ensuite sorti de l’eau en ramant vers le bord. J’ai ensuite attendu Yoann dans les rochers et je l’ai aidé à remonter. Il était en état de choc« , raconte-t-il.

« Je souhaite surtout que mon témoignage serve à faire avancer les actions de sécurisation de la côte, poursuit-il. On ne pourra jamais prouver avec certitude que c’était un requin. Mais perso, je ne vois pas quel autre animal aurait pu faire éjecter un surfeur de sa planche. Après l’incident, on a cherché à prévenir les MNS au poste de secours pour qu’ils préviennent mais ils étaient absents. On a ensuite appelé les pompiers et ça a pris une ampleur qu’on ne souhaitait pas« , souligne Benjamin.

Cette attaque est la première depuis le 5 août 2012. Le témoignage de ces deux surfeurs est aussi l’occasion pour PRR d’appeler à « la plus grande vigilance lors de vos activités nautiques, surtout en ce début de saison hivernale, période historiquement la plus « à risques«  ».

 

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